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vendredi, avril 19, 2024

Document exclusif. Scandale PETROGEL : les dangereuses manipulations du PDG de Sonatrach et des directeurs de NAFTAL

A la suite des manifestations courageuses organisées par les valeureux travailleurs de NAFTAL à Batna pour empêcher le ravitaillement du privé PETROGEL, concurrent direct de NAFTAL puisqu’il est agréé par le ministère de l’Energie en tant que distributeur en gros des carburants, le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, a convoqué très discrètement aujourd’hui mercredi dans son bureau le Directeur général par intérim de NAFTAL, Kamel Benfriha,  et le directeur de la division commercialisation à Naftal, Mustapha Nouri. La réunion s’est déroulée aujourd’hui mercredi à la direction générale de Sonatrach dans le bureau du PDG, Toufik Hakkar, a appris Algérie Part à la suite de ses investigations. 
Au cours de cette réunion très discrète, Toufik Hakkar, Mustapha Nouri et Karim Benfriha ont échafaudé un plan machiavélique dans le but d’étouffer le scandale PETROGEL, ce groupe privé appartenant à un milliardaire ami et allié de Toufik Hakkar. Un scandale qui a provoqué la colère des travailleurs de NAFTAL à Batna qui se sont mobilisés hier mardi pour bloquer les accès du dépôt des carburants aux camions de PETROGEL lequel avait été autorisé à s’approvisionner en carburants destinés préalablement aux usagers de NAFTAL.
A la fin de cette réunion, Kamel Benfriha et Nouri Mustapha sont revenus à la direction générale de NAFTAL pour distribuer ensuite un document, datant du 21 juin dernier, aux travailleurs de cette filiale du groupe de Sonatrach dans lequel il est expliqué que l’approvisionnement des stations-services de PETROGEL est motivé par les désagréments pouvant affecter les populations locales dans ce contexte sanitaire très sensible en cas de pénurie de carburants ! En clair, NAFTAL reconnait dans ce document, obtenu par Algérie Part au cours de ses investigations, qu’elle a été instruite par Sonatrach de fournir des carburants à un opérateur privé afin d’éviter « une rupture de disponibilité de produits carburants » dans les régions qui abritent les stations-services de PETROGEL.
Ce même document reconnait également que cet opérateur privé n’a plus le droit de s’approvisionner en carburants au niveau de l’Infrastructure de Stockage carburants (GIS) depuis le 8 juin 2020. Depuis cette date-là, PETROGEL n’a pas le droit de se ravitailler  auprès des dépôts carburants de NAFTAL. Malgré cette instruction, le 17 juin, la direction générale de NAFTAL a accordé un immense privilège à PETROGEL en lui permettant d’approvisionner 14 de ses stations-services situées dans des wilayas de l’est du pays dont Annaba, Sétif et Batna.
Et NAFTAL justifie ce privilège illicite ou indu avantage par une « opération purement sociétale ». Un argument totalement fallacieux car NAFTAL possède 95% du marché des carburants estimé à 14 millions de tonnes, tandis que pour le marché GPL, qui avoisine 1,5 million de tonnes, elle y détient une part de 82%. Cela signifie clairement qu’à Batna, Annaba ou Sétif, la population locale pourra facilement s’approvisionner auprès de plusieurs autres stations-services appartenant directement à NAFTAL ou à son réseau d’exploitants privés. Comment priver PETROGEL, qui est un grossiste du marché, de carburants peut-il donc provoquer une quelconque pénurie sur le marché ?

On le voit bien, NAFTAL et Sonatrach tentent de mener en bateau les travailleurs qui se mobilisent contre le bradage des intérêts commerciaux de leur entreprise, à savoir leur unique gagne-pain.
Et ces travailleurs font actuellement l’objet de toutes les pressions. En effet, à Batna, les travailleur ayant empêché l’approvisionnement des camions de PETROGEL, sont dans le viseur du  secrétaire général du syndicat de NAFTAL, LAZHAR ADJROUD. Ce dernier tente de convaincre les hauts responsables de NAFTAL d’adopter des sanctions disciplinaires à l’encontre des travailleurs protestataires de BATNA. Ce syndicaliste de pacotille au service des lobbys affairistes va même se déplacer à BATNA pour intimider les travailleurs et les menacer ouvertement alors qu’ils ont défendu vaillamment les intérêts de leur entreprise et employeur.
Au lieu d’adhérer à la cause des travailleurs, LAZHAR ADJROUD veut adhérer à la cause des lobbys affairistes dans l’espoir d’obtenir du soutien politique à même de lui garantir une réélection au sein de l’UGTA. Ce syndicaliste véreux est l’un des adeptes de l’ex-patron de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Said, l’une des figures emblématiques de l’ancien régime Bouteflika. Lazhar Adjroud est cité dans un scandale ayant causé un préjudice de 50 milliards de centimes aux caisses du fonds des oeuvres sociales de NAFTAL. Il est également cité dans un large de trafic de lubrifiants à Khenchela, un scandale de dilapidation de deniers publics de  35 milliards de centimes. Algérie Part poursuit ses investigations et reviendra prochainement sur ce dossier avec de nouvelles révélations.
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