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vendredi, avril 19, 2024

Document exclusif. La plus importante Banque algérienne à l’étranger condamnée par la justice française

La BIA est une banque algérienne quasiment méconnue en Algérie. Et pourtant, il s’agit d’une institution stratégique qui gère des sommes colossales en devises. La Banque BIA s’est d’abord spécialisée dans les années 80 dans le financement des flux commerciaux entre la France et l’Algérie et la Libye. La justice française vient de condamner officiellement la BIA comme le démontrent le document exclusif obtenu par Algérie Part au cours de ses investigations. 

En effet, la BIA Banque a été condamnée le 18 septembre dernier par le Conseil de prud’hommes à verser des dommages et des réparations onéreuses à un ancienne employée, l’ex-chef de service conformité et juridique de la BIA banque, victime d’harcèlement moral et d’un licenciement abusif à la suite d’un rapport accablant réalisé en septembre 2016 sur les conditions de travail des cadres et employés de cette banque algérienne établie depuis de longues années à Paris.

Il faut savoir qu’en France, le Conseil de prud’hommes de Paris est compétent pour tous les litiges liés aux relations de travail. Le Conseil de prud’hommes est une juridiction de l’ordre judiciaire, qui concerne donc les rapports de droit privé, entre individus. A ce titre, après avoir étudié les faits liés aux traitements et intimidations infligées aux employés de la BIA banque, cette juridiction a condamné la banque algéro-libyenne à verser à son ex-chef de service conformité et juridique qui a débuté en juin 2014 comme analyse sécurité financière et conformité, la coquette somme de 30 mille euros de dommages et intérêts en plus de 3 000 euros d’indemnité conventionnelle de licenciement. Cette cuisante défaite de la banque algérienne devant la justice française risque d’inaugurer une longue série de procès.

Et pour cause, plus de 25 % des salariés de la BIA Banque ont saisi les tribunaux français et le Conseil de prud’hommes de Paris. Ce qui risque de coûter à la banque algérienne plusieurs centaines de milliers d’euros de pénalités et d’indemnisations pour des dommages et intérêts, a-t-on appris au cours de nos investigations. Ces procès successifs témoignent de l’énorme malaise qui règne au sein de la BIA Banque. Une banque prise en otage par des mauvais gestionnaires qui jouent tout bonnement avec son avenir au moment où les autorités du ministère des Finances continuent de fermer les yeux sur ce gâchis qui portent préjudice aux intérêts financiers de l’Etat algérien.

Rappelons enfin que la Banque BIA a été créée en 1975 au cœur de Paris. Au départ, elle s’appelait la Banque Intercontinentale Arabe et elle a changé de raison sociale en 2005 pour devenir la Banque BIA. Le capital de la BIA est détenu à parité par 2 banques d’Etat, l’une algérienne : la Banque Extérieure d’Algérie (BEA), l’autre libyenne : la Libyan Foreign Bank. Chacune d’elles est la première dans son pays respectif et dispose de moyens financiers importants, étant notamment en charge des transactions sur les hydrocarbures vers les pays importateurs (Amérique du Nord, Europe, Asie). Il s’agit de la plus importante banque algérienne à l’étranger.

Cette banque dont le siège est situé dans le beau quartier parisien de Franklin Roosevelt, gère toutes les confirmations des lettres de crédits émanant et en direction de l’Algérie et dispose également d’une énorme influence sur le financements des importations de l’Algérie. En France, cette discrète banque algéro-libyenne est au coeur d’un scandale de détournement de fonds sur lequel enquête très discrètement la police française. En effet, nous avons appris au cours de nos investigations que tout a commencé lorsqu’une plainte a été officiellement déposée par le personnel de la BIA pour dénoncer des différents détournements de fonds. Certains auteurs de cette plainte sont des anciens employés limogés par l’actuel Directeur Général de la BIA, Mohamed Younsi, un banquier qui préside aux destinées de la BIA depuis 2011 à Paris. Un banquier réputé pour sa proximité avec Ahmed Ouyahia, l’ex-premier ministre incarcéré à la prison d’El-Harrach, soulignent nos sources. Algérie Part est en train de mener des investigations poussées sur la gestion de la BIA. Nous publierons dans les prochains jours de nouvelles révélations sur ce dossier.

 

 

 

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1 تعليق

  1. J’essaie de comprendre le pourquoi de ton acharnement et ton obsession à fouiner et à trouver la moindre petite bêtise qui te permettrait de remplir ton site de propagande contre l’Algérie.
    Sais-tu que la banque BNP a été condamnée par les USA pour ses opérations occultes avec l’Iran ?
    Tous les jours en France, les tribunaux de prud’hommes condamnent des employeurs à verser des sommes d’argent pour un licenciement abusif ou tout autre motif.
    Tu n’es pas un journaliste, tu es un militant politique engagé pour la cession et la partition de l’Algérie.
    Un vrai journaliste enquête à charge et à décharge, contrairement à toi, tes écrits c’est un déballage et un règlement de compte. Ta mission n’est pas d’informer. D’ailleurs, informer n’a jamais été ta priorité. Tu as toujours verser dans la délation et la diffamation.
    Tu es un fardeau pour le métier de journaliste. D’ailleurs, j’ignore si tu as une formation de journaliste et si tu as ta carte de presse et ton accréditation. Chiche, tu peux les publier sur ton site.