C’est le Premier-ministre, Abdelaziz Djerad, qui a officiellement demandé aux services de sécurité « d’intervenir avec force » pour imposer le respect des consignes sanitaires dictées par le confinement, une mesure décidée par les autorités algériennes depuis la fin du mois de mars dernier pour stopper l’avancée de la pandémie du COVID-19 sur le territoire algérien.
C’est une note officielle des services du Premier-ministre qui est parvenue le 16 juin à tous les walis du pays et les services du ministère de l’Intérieur pour les instruire de recourir à la force en cas de non-respect des conditions du confinement sanitaire.
Cette instruction explique les violences policières constatées ce vendredi à Béjaia, Tizi-Ouzou, Constantine, Alger, Tlemcen et partout à travers le pays lorsque des manifestants pacifiques ont été interpellés manu militari par des agents de la DGSN pour les embarquer dans des camions de police et les emmener vers les commissariats.
Abdelaziz Djerad a clairement réclamé aux services de sécurité de recourir à la répression puisqu’il demande « l’usage de la force » au lieu de parler seulement de « faire preuve de fermeté ». Signalons enfin que cette instruction du Premier-ministre met fin à la polémique du port des masques par les automobilistes algériens. Il n’est plus, désormais, obligatoire aux automobilistes de porter le masque de protection lorsqu’ils conduisent leurs véhicules sur les routes et voies publiques.
