Soulagement à Béjaia. Aujourd’hui mercredi 8 juillet, Merzoug Touati, Yanis Adjlia et Amar Beri ont été relaxés par le tribunal de Béjaia. Cette instance judiciaire vient de rendre le verdict du procès qui a eu lieu le 1er juillet à l’encontre de ces trois militants qui ont été finalement condamnés à 100 000 DA d’amende pour offense au président de la République et relaxés pour toutes les autres accusations, explique à ce propos le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).
Il est à rappeler que Merzoug Touati, Adjlia et Beri avaient été arrêtés vendredi 12 juin lors d’une marche à Béjaïa et placés sous mandat de dépôt le lendemain. Lors de leur procès, le 1er juillet, le procureur avait requis 3 ans de prison ferme et 200 000 DA d’amende. Ces trois militants sont très suivis et respectés dans la région de Béjaia en raison de leur engagement pacifique en faveur des luttes démocratiques en Algérie.
A Biskra, la population n’est pas encore soulagée car c’est aujourd’hui mercredi que sera présenté devant un Procureur de la République le lanceur d’alerte Farès Cherfeddine Choukri qui a été arrêté le lundi 6 juillet à cause des ses vidéos successives dénonçant la détérioration de la situation sanitaire dans les hôpitaux de sa région et sa ville Biskra. Sociologue et universitaire, l’arrestation de Farès Cherfeddine Choukri a beaucoup ému la population de Biskra car l’homme avait permis d’attirer l’attention des médias algériens sur la catastrophe sanitaire qui se produit en ce moment dans cette région du pays à cause de la forte propagation de l’épidémie du COVID-19. Malheureusement, il risque d’être incarcéré à son tour dans le but de bâillonner définitivement sa voix.