La ministre italienne de l’Intérieur, Mme Luciana Lamorgese, a rencontré hier mardi 15 septembre à Alger. L’audience s’est déroulée en présence des membres de la délégation accompagnant la ministre italienne, du directeur de cabinet de la Présidence de la République, du ministre des Affaires étrangères et du ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du Territoire, a précisé hier mardi un communiqué de la Présidence de la République.
Cette rencontre a fortement déplu au Rassemblement Algérien Démocrate & Progressiste (RADP), un collectif de ressortissants algériens structurés au niveau de 27 pays à travers le monde et engagés en faveur de la défense des revendications du Hirak. Ce mouvement qui entend peser sur la construction d’une nouvelle alternative au statu-quo actuel qui paralyse l’Algérie dans un environnement totalement hostile aux libertés publiques a saisi depuis Paris par écrit la ministre italienne.
Dans sa lettre dont Algérie Part détient une copie, le RADP a informé Luciana Lamorgese que « les démocrates Algériens regrettent votre déplacement fâcheux en Algérie, pays du million et demi de martyrs, qui auront donné leur vie pour arracher dans la douleur, « l’indépendance, confisquée de leur pays ». « Hormis l’offense faite à un peuple accablé, qui se bat pour sa liberté, sa dignité et in fine pour la construction légitime d’un état civil, égalitaire et moderne, vous avez aussi involontairement, écorné l’image de votre pays », ajoutent les initiateurs du RADP dans leur lettre incendiaire dans laquelle ils demandent à la ministre italienne de ne pas ignorer que « les droits de l’homme sont allègrement piétinés dans ce pays, par un régime autocratique et illégitime, officiellement dirigé par un « Président de la République» désigné ».
Le RADP a fait savoir enfin que « désormais, notre mouvement adressera une lettre ouverte via la presse, à tous les représentants de gouvernements qui se déplaceront en Algérie ». L’objectif apparent du RADP est de rappeler à tous les partenaires étrangers de notre pays que le pouvoir actuel n’a aucune légitimité populaire.