10.9 C
Alger
samedi, décembre 14, 2024

Des hôpitaux saturés, des chiffres officiels en deçà de la réalité : L’Algérie totalement dépassée par l’épidémie du COVID-19

Une nouvelle fois, les assurances présentées par les autorités algériennes ont totalement trompé l’opinion publique en maquillante une réalité beaucoup plus amère que prévu. L’épidémie du COVID-19 fait beaucoup de ravages en Algérie et le pays est totalement dépassé par l’ampleur des contaminations massives provoquées par ce virus mortel. 

Preuve en est, plusieurs hôpitaux algériens sont totalement saturés et le niveau d’alerte est maximal dans plusieurs wilayas. Selon nos investigations, les services de réanimation des plus importants hôpitaux algériens au centre du pays affichent complets. Ainsi, dans la wilaya de Blida, l’Etablissement Public Hospitalier (EPH) de la ville de Blida et le CHU de Frantz Fanon de Blida n’ont plus aucune place pour recevoir  des patients contaminés au COVID-19 et souffrant d’insuffisance respiratoire. A Alger, la deuxième wilaya la plus touchée par l’épidémie après celle de Blida, le plus important service de réanimation de la capitale se trouve à l’hôpital de Bab El Oued ne compte que 40 places et tous les lits sont occupés par des malades dont l’état de santé s’est dangereusement détérioré à cause des syndromes du COVID-19.

Le même constat a été dressé plusieurs médicales contactées par Algérie Part concernant l’hôpital de Béni Messous et d’El-Kettar qui est le seul qui dispose de trois services d’infectiologie à Alger. Seul l’hôpital Mustapha Bacha a encore quelques places limitées pour hospitaliser des cas graves de COVID-19 souffrant de difficultés respiratoires. Selon nos investigations, dans toute la wilaya de Blida, la première région la plus touchée par l’épidémie du COVID-19, il n’y a que 50 lits de réanimation !

Face à ces moyens limités, les hôpitaux du centre du pays, la partie la plus peuplée du territoire algérien, n’arrivent plus à juguler la propagation de l’épidémie du COVID-19. A l’ouest et à l’est du pays, la situation n’est guère meilleure et l’épidémie avance rapidement dans les wilayas d’Oran, Sétif et Constantine.

Faute d’un dépistage massif et d’un confinement sanitaire sérieux ou strict, l’épidémie du COVID-19 continue de se développer dangereusement partout en Algérie notamment au niveau des grandes villes. Ce qui fait de notre pays l’un des pays africains les plus fragiles. Il faut savoir qu’entre le 20 mai et le 20 juin, l’Afrique a enregistré une augmentation exponentielle des nombres d’infection et de décès liés au nouveau coronavirus (Covid-19). En effet, selon le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique), le continent comptait 286 141 cas de cas positifs dans l’après midi du samedi 20 juin et 7 696 décès. En comparaison, le continent ne comptait que 64 388 cas et 1827 décès. En un mois, l’Afrique enregistre 221 753 cas, soit une augmentation de 344% et 5 869 décès, soit une hausse de 321%.

Avec l’Afrique du Sud, l’Egypte, le Nigeria et le Ghana, l’Algérie est classée parmi les foyers les plus dangereux du COVID-19 en Afrique.

Il est à rappeler que cent-quarante (140) nouveaux cas confirmés du Coronavirus, 98 guérisons et 8 décès ont été enregistrés durant les dernières 24 heures en Algérie, portant ainsi le total des cas confirmés à 11.771 cas, celui des décès à 845, alors que le nombre des patients guéris est passé à 8422. L’Algérie représente près de 6 % des es cas d’infections en Afrique et plus de 14 % des décès sur le continent africain. Et naturellement, ces chiffres officiels ne reflètent guère la réalité de l’épidémie car le dépistage demeure dérisoire et très faible en Algérie. D’après plusieurs médicales contactées par Algérie Part, 50 % des cas contaminés et des cas décédés ne sont pas comptabilisés par les autorités algériennes faute d’un bon dispositif de dépistage.

 

dernières nouvelles
Actualités