Plusieurs hauts responsables algériens feront partie des 10 000 participants seront réunis au Forum africain de l’énergie de cette année 2020. Malgré les contraintes imposées par la pandémie de Covid-19, les organisateurs ont trouvé la solution. L’événement aura lieu en ligne. Et cette année, la numérisation du secteur de l’énergie sera au cœur de l’édition 2020 de l’Africa Energy Forum, qui se tiendra du 20 octobre au 26 novembre prochain sous le thème « La 5e révolution industrielle ».
L’agenda de cette manifestation économique se penchera sur la numérisation du secteur de l’énergie. La plate-forme numérique sur laquelle l’événement se déroulera permettra aux participants d’accéder au contenu et aux offres de réseautage des trois événements leaders du marché avec un point d’entrée, ce qui en fait le plus grand événement énergétique jamais organisé pour le continent africain, commercialisé sur une base de données énergétique combinée de plus de 200 000 personnes. Suite à l’impact de la pandémie sur le secteur de l’énergie en Afrique, l’événement cherchera à aborder des problèmes critiques tels que le passage au numérique, de nouveaux modèles financiers et des sources de production d’énergie innovantes, pour permettre aux participants de prendre des décisions et de dresser des plans de relance.
Plusieurs officiels algériens devront participer aux travaux en ligne de ce forum africain de l’énergie et parmi lesquels nous pouvons noter l’actuel ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar, le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, ou encore le PDG de Sonelgaz, Chaher Boulakhras. Ces officiels algériens pourront, d’ailleurs, assister à une première mondiale qui sera organisée le 21 octobre à 9 heures (heure britannique). Il s’agit de la présentation du PDG et fondateur d’EMROD, une startup néo-zélandaise Emrod, Greg Kushnir, qui exposera le tout premier projet de transmission sans fil d’énergie à longue portée au monde, actuellement en cours en expérimentation en Nouvelle-Zélande.
EMROD a développé la première transmission d’énergie sans fil à longue portée et à haute puissance commercialement viable, comme alternative à la technologie existante des lignes de cuivre. La technologie d’Emrod utilise les ondes électromagnétiques pour transmettre l’énergie sans fil sur de grandes distances de manière sûre et efficace.
« Le fait de pouvoir transmettre de l’électricité de haute puissance sans aucun câble est en train de changer la donne pour le continent. Cela signifie que les obstacles à l’accès à l’énergie sont éliminés et que l’Afrique pourrait être entièrement électrifiée d’ici dix ans. C’est la technologie que des millions de personnes ont attendue depuis longtemps. » Simon Gosling, directeur général, EnergyNet. L’entreprise a été fondée par Greg Kushnir, un véritable serial entrepreneur dans le domaine des technologies et qui était déterminé à trouver une technologie permettant de réduire les coûts de distribution d’électricité, d’éviter les pannes et de soutenir les énergies renouvelables.
« Nous disposons d’une énergie hydroélectrique, solaire et éolienne abondante et propre dans le monde entier, mais la fourniture de cette énergie au moyen de méthodes traditionnelles pose des problèmes coûteux, par exemple les parcs éoliens offshore ou le détroit de Cook, ici en Nouvelle-Zélande, qui nécessitent des câbles sous-marins dont l’installation et l’entretien sont onéreux », a déclaré M. Kushnir.
« Je voulais trouver une solution pour déplacer toute cette énergie propre d’un endroit où elle est abondante à un endroit où elle est nécessaire, d’une manière rentable et écologique. » Les méthodes de production et de stockage de l’énergie ont énormément progressé au cours du siècle dernier, mais la transmission de l’énergie est restée pratiquement inchangée depuis qu’Edison, Siemens et Westinghouse ont introduit les premiers réseaux électriques basés sur des fils de cuivre il y a 150 ans.
En réduisant considérablement les coûts d’infrastructure, la technologie d’Emrod permet de venir en aide aux communautés isolées, comme en Afrique et dans les îles du Pacifique, en leur donnant accès à une énergie durable et bon marché pour faire fonctionner les écoles, les hôpitaux et l’économie.
« Les données sont concluantes. On parle d’une augmentation potentielle de 50 % de l’absorption d’énergie durable, d’une réduction de 85 % des pannes et d’une réduction de 65 % des coûts des infrastructures électriques grâce à la solution Emrod, » a déclaré M. Kushnir.
« Depuis l’annonce de la technologie d’Emrod, nous avons suscité un vif intérêt de la part des sociétés de distribution d’énergie et d’ingénierie du monde entier. La situation progresse et nous nous réjouissons des possibilités nous permettant d’améliorer l’accès à l’énergie pour les communautés vivant dans des régions reculées comme en Inde, Afrique et dans les États insulaires », a ajouté Kushnir.
La société a suscité un vif intérêt de la part des distributeurs d’électricité, Powerco, le deuxième plus grand distributeur de Nouvelle-Zélande, ayant décidé d’investir dans une preuve de concept de la technologie actuellement opérationnelle.
Kushnir a précisé : « Le système que nous construisons actuellement pour Powerco transmettra quelques kilowatts mais nous pouvons utiliser exactement la même technologie pour transmettre 100 fois plus de puissance sur des distances beaucoup plus longues. Les systèmes sans fil utilisant la technologie Emrod peuvent transmettre n’importe quelle quantité de courant électrique que les solutions câblées transmettent. »