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mercredi, avril 23, 2025

Des enfants ainsi que des femmes enceintes enlevées et abandonnées en plein désert : Honte à l’Algérie !

Le régime algérien développe un cruel et dangereux racisme d’Etat à l’encontre des migrants sub-sahariens qui leur inflige les traitements les plus inhumains. Et les témoignages recueillis par l’ONG internationale Human Rights Watch (HRW) font froid dans le dos. Les autorités algériennes sont accusées d’enlever des enfants et des femmes enceintes pour ensuite les expulser sans aucune procédure légale et sans respecter la moindre disposition régissant la protection internationale des réfugiés ou demandeurs d’asile ayant fui des foyers de guerre ou des crises de famine. 

Le 3 octobre, l’Algérie a expulsé 705 adultes et enfants de 18 nationalités différentes vers le désert, puis a renvoyé de force 957 Nigériens à bord d’un convoi vers leur pays le 5 octobre, et enfin a expulsé 660 personnes de 17 nationalités vers le désert le 8 octobre, selon des travailleurs humanitaires au Niger. Or, lors de cette procédure d’expulsion, les autorités algériennes ont particulièrement maltraité les enfants âgés de moins de 10 ans et les femmes enceintes. Honteux !

Rokia Tamara, une Ivoirienne âgée de 23 ans, a déclaré dans son témoignage rendu public par l’oNG HRW qu’elle et ses deux enfants avaient été appréhendés en juillet dans la ville de Béchar, situées dans le sud-ouest de l’Algérie, et expulsés vers le Niger trois jours plus tard. « La police est entrée de force dans notre maison, nous a attrapés ; ils n’ont pas expliqué pourquoi, ils n’ont pas demandé de documents » a-t-elle relaté. « J’ai expliqué que je me remettais d’une césarienne, mais ils m’ont prise quand même. Les enfants dormaient et ils les ont pris avec eux aussi. »

Trois des migrants interrogés ont déclaré que la police ou les gendarmes les avaient roués de coups, quand il ne s’agissait pas de leurs amis, lors des rafles ou une fois en détention. « [La police] a frappé à la porte et a commencé à nous matraquer », a raconté Abdul (un pseudonyme), un Sierra-léonais âgé de 25 ans qui vivait dans une maison habitée par des migrants. « Nous ne savions pas pourquoi, je suppose parce que nous étions des étrangers… Ils nous ont aussi passés en tabac en prison, à coups de matraques. Ils m’ont frappé dans le dos, sur les côtes, dans les jambes … Ils ont tellement maltraité tous les Africains. »

Deux migrants ont déclaré à HRW avoir vu les autorités détruire les documents d’autres migrants lors des rafles. « J’ai vu les gendarmes déchirer les documents de travail officiels de mon ami et les jeter à la poubelle », raconte un Guinéen âgé de 30 ans. « Je les ai vus déchirer le passeport de quelqu’un », a déclaré un homme âgé de 24 ans en provenance de Sierra Leone. Les six migrants ont déclaré que les autorités avaient confisqué tout ce qu’ils avaient sur eux, y compris les téléphones et leur argent, qui ne leur ont jamais été restitués.

Parmi les 3 400 migrants expulsés par l’Algérie entre le 5 septembre et le 8 octobre, environ 1 800 étaient des Nigériens reconduits dans leur pays d’origine dans des convois « officiels », tandis que plus de 1 600 personnes d’au moins 20 nationalités différentes, pour la plupart des ressortissants d’Afrique de l’Ouest et centrale, ainsi que 23 Soudanais, deux Somaliens, deux Érythréens, deux Mauritaniens, un Pakistanais et un Libyen ont été abandonnés en plein désert à la frontière, selon des organisations humanitaires basées au Niger.

Les témoignages recueillis par l’ONG HRW révèlent que des soldats de l’armée algérienne ont dépouillé les migrants de presque tous leurs effets personnels, avant de les livrer à leur sort dans un lieu connu sous le nom de « Point Zéro », leur ordonnant de marcher 15 kilomètres jusqu’à Assamaka, le village le plus proche du Niger. Il faut savoir qu’au Sahara, les températures peuvent atteindre jusqu’à 45 ° C pendant la journée, avant de chuter considérablement la nuit venue. Les autorités algériennes nourrissaient donc bel et bien l’intention criminel d’abandonner ces migrants malheureux à une mort quasi-certaine.

D’autres témoignages faits à HRW par des migrants expulsés par les autorités algériennes ont révélé des pratiques d’une barbarie absolue !  Par exemple, les migrants expulsés en juillet ont décrit des expériences similaires. « Ils nous ont poussés dans le désert et nous ont laissés sur place, en disant : ‘‘Voici le chemin vers le Niger’’ », a déclaré Abdul, originaire de la Sierra Leone. « Je n’avais pas de chaussures ; j’ai marché pieds nus. Cela nous a pris cinq ou six heures. » Tamara, une Ivoirienne, a déclaré que les soldats avaient même confisqué les vêtements de bébés. « Ils nous ont dit : ‘‘Vous êtes partis de chez vous pour venir en Algérie avec rien dans la main, vous ne retournerez pas chez vous avec quelque chose en main’’ », a relaté un Ivoirien âgé de 28 ans.

Des enfants ainsi que des femmes enceintes, des malades et des blessés figurent parmi les personnes récemment expulsées, selon des travailleurs humanitaires basés au Niger. L’un d’entre eux a cité l’exemple de deux femmes enceintes transportées dans la ville d’Agadez dans un convoi de Nigériens le 3 octobre : ​​l’une avait une jambe fracturée, l’autre a accouché peu après son arrivée. Ces témoignages démontrent la cruauté des autorités algériennes notamment des services de sécurité à l’encontre des migrants sub-sahariens. Une cruauté digne des régimes fascistes. Une cruauté qui n’a pas épargné ni enfants ni femmes enceintes. Honte à l’Algérie !

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6 تعليقات

  1. Vous exagérez dangereusement , pourquoi croire tous ces mensonges et vous mettre du côté des ONG hostiles à l’Algérie. Les forces de l’ordre ne font que leur travail et l’Algérie qui n’a colonisé aucun pays de la planète n’a pas les moyens d’accueillir toute la misère de l’Afrique subsaharienne. L’Algérie qui a tout donné à ces gens n’a même plus les moyens pour subvenir à ses propres citoyens, alors cessez de faire de la surenchère sur le dos de notre pays.

  2. Peut que les flics ont été brutal, mais il ne faut pas oublier que l’Algérie ne se suffit pas a elle même ni a son peuple comment voulez vous qu’elle garde des étrangers chez elle en plus ces gens étaient destinés a partir en Europe et non resté en Algérie ,du moment que l’Algérie a des problèmes avec l’Italie et l’Espagne qui ne cessent de lui demander de bien garder ses frontières comment voulez vous qu’elle face et je ne vois pas pourquoi ils ne passent par le Maroc ou la Tunisie.Donc a mon avis le gouvernement a bien fait de les renvoyer chez eux.

  3. « Honte à toi » pas à « l’Algérie »…l’Algérie ne peut pas accueillir toute la misère de l’Afrique…
    Chaque jour des passeurs font entrer illégalement des dizaines de citoyens africains et ces derniers se dispersent sur tout le territoire venant se rajouter aux dizaines de milliers de sans papiers déjà présent dans toutes les villes algériennes.
    L’Algérie n’a pas les moyens de loger, de nourrir, d’éduquer et de soigner une centaine de milliers de sans papiers
    Il faut rajouter à cela, les problèmes de santé, de proxénétisme, de délinquances que est inhérente à la clandestinité
    Désolé, « on ne fait d’omelette sans casser des oeufs « , et expulser des gens qui refusent de retourner d’ou ile viennent ne peut se faire « sans heurts »…alors moi je suis du coté de nos gendarmes

    • @zakaria75
      Tu dis:
      « L’Algérie n’a pas les moyens de loger, de nourrir, d’éduquer et de soigner une centaine de milliers de sans papiers
      Il faut rajouter à cela, les problèmes de santé, de proxénétisme, de délinquances que est inhérente à la clandestinité
      Désolé, « on ne fait d’omelette sans casser des oeufs « , et expulser des gens qui refusent de retourner d’ou ile viennent ne peut se faire « sans heurts »…alors moi je suis du coté de nos gendarmes »

      Tas réflexions est juste mais lorsque que ce sont les Européens qui disent cela des migrants maghrébins qui ce déversent par milliers sur leurs côtes vous les traités de racistes….sous prétexte qu’ils veulent protéger leurs frontières et leur identité.
      Hypocrisie à l’Algérienne?
      Je vous rappelle que ces migrants sont Africains comme vous, même si vous renier votre Africanité en générale, comme les Harragas Algériens qui fuient leur pays parce qu’il n’y a pas d’avenir , ces migrants fuient la pauvreté, la guerre…
      Balayer devant votre porte au lieu de critiquer ces pauvres bougres.