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vendredi, mars 29, 2024

Des chercheurs et historiens français demandent la création d’un Institut de la France et de l’Algérie à Montpellier

Un groupe de chercheurs, universitaires et historiens français ont demandé officiellement au Président français Emmanuel Macron la création d’un Institut de la France et de l’Algérie que la ville de Montpellier se propose d’accueillir. Dans une tribune publiée le 14 janvier dans les colonnes du prestigieux quotidien français Le Monde, plusieurs éminents chercheurs et historiens établis en France ont demandé à Emmanuel Macron d’accélérer la création de cet institut spécialisé dans l’histoire franco-algérienne. 

Selon cette tribune, cet institut de la France et de l’Algérie pourrait être « un lieu muséal où histoire, mémoires, art, dialogue et coopération pourraient coexister ». « Aujourd’hui, nous, associations, historiens, artistes, chercheurs, acteurs de l’écosystème culturel et de la société civile, rappelons que la concrétisation de ce projet est plus qu’essentielle au dialogue des mémoires. Nous y voyons un outil pour les réconcilier mais aussi mettre en lumière la vérité historique et construire un futur commun pour les nouvelles générations », indique encore cette tribune signée par un collectifs de chercheurs comme Aurélien Sandoz, membres de l’association Jeunesses & mémoires franco-algériennes, Agnès Aziza, membre de la commission Mémoires et vérité, Pascal Blanchard, historien ; Mehdi Ali Boumendjel, entrepreneur, Catherine Brun, professeure de littérature à l’université Sorbonne-Nouvelle, membre de la commission Mémoires et vérité ou encore Stéphanie Chazalon, directrice de l’Institut des cultures d’Islam.

« Nous pensons que cet institut peut être un lieu de rencontres et de coopération où doivent œuvrer côte à côte : historiens et chercheurs, pour contribuer à une meilleure connaissance de cette histoire ; artistes, pour créer de nouveaux imaginaires de nos identités, de l’« autre » et de ce que nous partageons ; mais aussi citoyens français et franco-algériens, pour renforcer les relations entre les sociétés civiles de la France et de l’Algérie. Nous croyons à l’idée d’un lieu culturel qui accueille la parole des témoins des deuxième et troisième générations et où l’art fasse le lien entre écriture de la « grande » histoire et héritages familiaux pluriels », explique toujours cette tribune signée également par Tramor Quemeneur, historien, membre de la commission Mémoires et vérité ; Cécile Renault, maîtresse des requêtes au Conseil d’Etat ; Lyes Salem, acteur, scénariste et réalisateur.

« Dans une ville aussi chargée d’histoire que l’est Montpellier, ayant accueilli rapatriés et harkis, cet institut doit montrer la voie. L’ensemble des archives, à commencer par celles du Bureau central des rapatriés, doit être valorisé, et toutes les mémoires, d’appelés, de harkis, de rapatriés, d’immigrés, de pieds-noirs, d’indépendantistes, de juifs d’Algérie, de militaires français, doivent y être représentées », souligne enfin cette tribune qui considère la ville de Montpellier comme le lieu idéal pour abriter cet institut unique en son genre.

 

 

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