Il semble que les partis au pouvoir sont agacés par les images des jeunes étudiants algériens faisant la queue pour passer le teste de connaissances de français (TCL). Après le RND qui a tenté de donner explications biaisées sur le comportement de ces jeunes, c’est autour du FLN de se montrer carrément radical. Invité lundi soir de la chaîne de télévision privée Ennahar TV, Djamel Ould-Abbès, secrétaire général du FLN, a accusé tout bonnement certains de ces jeunes d’être des traîtres.
« Vous savez, j’étais moudjahid. Il y avait autour de nous des harkis. Ces gens existent toujours dans la société. Mais ce ne sont pas une majorité », a fulminé l’homme politique. Visiblement gêné par la tournure des événements, le secrétaire général du FLN a tenté d’expliquer ce qui s’est passé devant les portes de l’Institut Français d’Alger par le résultat de « la mondialisation » et la pression « des réseaux sociaux » qui sont derrière « les troubles » qu’ont connus d’autres pays de la région.
« Ils ont cassé 4 des cinq pays qui résistent dans le monde arabe : l’Irak, la Syrie, la Libye et le Yémen. Seule l’Algérie résiste », ajoutera Ould-Abbès. Puis, il essaiera d’énumérer les « réalisations » du pouvoir dans le domaine de l’enseignement supérieur ». Mais quand le journaliste tente de lui expliquer qu’il y a aussi des « Harragas » que la théorie du complot ne peut expliquer cette volonté des Algériens de quitter leur pays, le secrétaire général du FLN a tenté de retrouver ses esprits. « Il y a, en effet, des problèmes. Nous en sommes conscients et j’avoue que je suis très gêné par ces images des jeunes algériens faisant la queue pour pouvoir espérer obtenir un visa », a-t-il confié en dernier lieu.