En mai 2014, l’Algérie possédait 193 milliards de dollars dans ses caisses des réserves de change. 3 ans plus tard, en juillet 2017, il ne reste que 105 milliards de dollars. Cette chute vertigineuse démontre que la santé financière de notre pays est sérieusement menacée.
Par ailleurs, le gouvernement vient de reconnaître que le Fonds de Régulation des Recettes (FRR) s’est totalement épuisé en février, révèle le document portant Plan d’action du Gouvernement, évoquant des «difficultés réelles» au niveau du Budget de l’Etat actuellement.
Pour rappel, créé en 2000, le FRR prévoit en matière des recettes les plus-values de la fiscalité pétrolière et les avances de la Banque d’Algérie, et en matière des dépenses le remboursement de la dette publique et le financement du déficit du Trésor « sans que le solde du FRR ne puisse être inférieur à 740 mds de DA.
La baisse des cours de pétrole à partir du second trimestre de 2014 a accéléré la baisse du solde du FRR accumulé durant la période favorable entre 2008 et 2011. Ce reliquat est passé de 4 408,5 mds DA à fin 2014 à 2 072,5 mds DA à fin 2015. Le ministère des Finances, rapporte l’agence APS, prévoit que le solde de ce compte atteindra 740 milliards DA à la fin 2016.
En dépit de ses données financières très inquiétantes, le gouvernement d’Ahmed Ouyahia estime que l’Algérie demeure «économiquement souveraine» grâce à l’accumulation de ses réserves de changes durant les années passées. Néanmoins, au niveau intérieur, la situation des finances publiques est «préoccupante», reconnaît le plan d’action du nouveau gouvernement. Reste enfin à savoir comment nos dirigeants envisagent de redresser la situation.