Un dangereux pourrissement est en train de s’installer dans le secteur judiciaire en Algérie. Ce jeudi, comme il a été annoncé par Algérie Part dans ses précédentes publications, la protestation et grève des magistrats ont été marquées par une inédite escalade. A la Cour Suprême, une vingtaine de juges ont refusé leur installation dans leurs nouvelles fonctions comme le prévoit le dernier mouvement annuel opéré dans le corps de la justice.
Ces magistrats ont adopté cette attitude pour exprimer leur solidarité avec leurs collègues grévistes qui s’opposent aux récentes des décisions du ministère de la Justice concernant les mutations, affectations ou promotions opérées au sein de l’appareil judiciaire. Cette action spectaculaire marque un tournant dans le bras-de-fer qui oppose le ministère de la Justice, et donc le gouvernement, aux magistrats initiateurs de ce mouvement de protestation qui paralyse jusqu’à 98 % des tribunaux du pays depuis dimanche passé.
Le conflit est en train de prendre une dimension alarmante et jette le discrédit sur l’Etat algérien incapable de maîtriser la situation et d’apporter des solutions aux problèmes que suscite son propre fonctionnement. Et ce pourrissement de la situation risque de s’aggraver dans les jours à venir.