C’est un projet très controversé qui risque de susciter la colère des Algériens. Pour renflouer les caisses de plus en plus vides à cause de la chute des recettes des hydrocarbures, les autorités algériennes réfléchissent sur une nouvelle taxe qui concernera les… voyages à l’étranger.
Oui, les voyages en Algérie pourront être bientôt taxés. Ahmed Ouyahia, le Premier-Ministre, l’a révélé publiquement ce jeudi lors de son intervention devant les députés du parlement où il a répondu à leurs questions et préoccupations. Dans son discours, Ouyahia a évoqué le projet d’une taxe pour les voyages. Mais il n’a dévoilé aucun montant et a essayé de se montrer rassurant en affirmant que ce projet n’est pas prévu pour l’année prochaine puisque cette mesure ne va pas paraître dans la loi de Finances 2018. D’après nos informations, elle risque, néanmoins, de figurer dans la loi de Finances 2019.
En effet, selon les investigations d’Algériepart, un groupe de travail au Palais du gouvernement et au ministère des Finances a été constitué pour plancher sur ce projet qui consiste à obliger les Algériens à s’acquitter d’une taxe lorsqu’il se déplace à l’étranger. Selon nos sources, il s’agit probablement d’augmenter le montant de la fameuse « quittance voyage » qu’il faut payer aux impôts avant de pouvoir traverser les frontières pour se rendre en Tunisie. Le prix de cette quittance est fixé depuis des années à 500 Da par personne. Il risque d’augmenter sensiblement. L’autre option est d’instaurer une taxe sur la vente des billets d’avion ou de bateaux. Mais il peu probable que cette option soit retenue car les prix de ces titres de transport en Algérie sont d’ores et déjà parmi les plus chers au monde.
Quoi qu’il en soit, le projet de cette nouvelle taxe ne manquera pas de susciter un débat déchaîné en Algérie où les voyages à l’étranger incarnent une véritable bouffée d’oxygène.