Depuis quelques semaines, des quelques se forment dans les quatre coins du pays autour du lait en sachet. Ce produit subventionné fait l’objet d’une grande tension parmi les couches populaires qui ne peuvent se permettre le luxe d’acheter d’autres produits laitiers. Le citoyen est écartelé entre les laiteries qui ont dénoncé le rationnement de la poudre servie par l’ONIL –Office interprofessionnel des laits- et les vendeurs qui avancent des problèmes de distribution.
Pour tenter d’apporter une réponse à cette crise, le ministre de l’Agriculture et du Développement Rural a frappé fort. Lors d’une rencontre tenue mercredi entre les ministères du Commerce et de l’Agriculture, il a été donc décidé de fermer quatre laiteries privées. Mais les autorités n’ont pas précisé de quelle usine il s’agit. Car, à travers le pays, ce sont des dizaines de fabriques qui ne travaillent que grâce au lait en sachet subventionné.
La tension autour du lait s’accentue notamment à la veille du mois de Ramadhan qui voit la consommation de ce produit s’accroître de jour en jour. Officiellement, cette décision de fermeture des 4 laiteries privées a été prise mardi lors d’une rencontre ayant réuni les ministères, respectivement, de l’Agriculture et du Commerce, les responsables des différentes laiteries nationales et l’Office national interprofessionnel du lait et produits laitiers (ONIL), a déclaré le ministre de l’Agriculture à la presse en marge de la cérémonie de célébration de la Journée internationale des forêts.
Selon lui, d’autres laiteries pourraient connaître le même sort si elles ne respectaient pas ce cahier des charges, alors que des comités permanents, installés par les ministères de l’Agriculture et du Commerce, assurent le suivi et le contrôle des laiteries au niveau de la production.
Quelque 118 laiteries réparties sur l’ensemble du territoire national, dont 15 complexes publics, sont conventionnés avec l’ONIL qui dispose d’un stock stratégique de 3 mois.
Saïd Sadia