La situation dans les hôpitaux algériens est une nouvelle fois très tendue, pour ne pas dire chaotique, en raison de l’augmentation incessante des cas graves hospitalisés à travers l’ensemble des régions du pays. Les dernières données communiquées par le bulletin épidémiologique de l’Institut National de la Santé Publique (INSP) confirment le prolongement de la saturation des hôpitaux algériens en raison de l’augmentation continue des cas hospitalisés.
Les données de l’INSP indiquent que le nombre quotidien moyen des patients hospitalisés dans les wilayas du centre du pays comme Alger, Blida, Tipaza ou Bouira est de 4 192,3 patients hospitalisés dans des structures de santé pour la semaine du 13 au 19 novembre. Ce nombre était d’à peine 3 499,4 patients entre le 06 et le 12 novembre, soit une augmentation du nombre des patients hospitalisés de 19,8 %. Ce qui est impressionnant par rapport aux capacités très faibles et dérisoires des hôpitaux publics en Algérie confrontés à la pénurie des lits d’oxygène, les moyens de protection et les places dans les services de réanimation.
Dans les wilayas de l’est du pays, le nombre quotidien moyen des cas hospitalisés est de 2 317,9 patients durant la période s’étalant entre le 13 et 19 novembre. Ce nombre était de 2 040,0 patients une semaine auparavant. Ce qui nous fait un taux d’augmentation des cas hospitalisés de 13,6 %.
Les wilayas de l’ouest du pays ont enregistré une moyenne hebdomadaire de 724,6 patients hospitalisés par jour la dernière semaine alors que ce nombre était de 542,6 patients par jour la semaine précédente. L’ouest du pays est donc confronté à un accroissement de 33,5 % des cas hospitalisés. Enfin, pour les wilayas du Sud, le nombre moyen de patients hospitalisés entre le 13 et le 19 novembre est de 257,0 patients par jour versus 125,6 patients, entre le 6 et le 12 novembre soit un taux d’augmentation qui est le plus élevé à travers tout le pays avec 104,7 % de nouveaux cas hospitalisés. Les hôpitaux du sud du pays sont les plus déshérités et les moins équipés pour offrir des soins intensifs à des patients souffrant de détresse respiratoire.
Rappelons en dernier lieu que l’INSP contribue à la mise en œuvre de la politique sanitaire du pays. C’est une organisation à base scientifique qui met à la disposition du système de santé son expertise pour améliorer la santé de la population. Il est une source de conseil fiable pour les responsables de politiques sanitaires et réalise des enquêtes sur le terrain pour fournir des données indispensables à l’adoption des politiques publiques en matière de santé publique en Algérie.
