Les derniers chiffres recueillis et révélés par l’Institut National de la Santé Publique (INSP), l’organisme officiel relevant du ministère algérien de la Santé et dont la mission est de faire des enquêtes de terrain pour cerner les problématiques de la situation sanitaire du pays, font froid dans le dos. Les hôpitaux algériens sont totalement saturés et font face chaque jour à un afflux impressionnant et effrayant de nouveaux cas contaminés par le COVID-19 qui nécessitent des soins intensifs.
Le dernier bulletin épidémiologique de l’INSP nous apprend ainsi qu’au 5 novembre dernier, les hôpitaux publics de l’ensemble des wilayas du pays ont enregistré une augmentation du nombre quotidien des cas de COVID-19 hospitalisés ou traités dans les hôpitaux dépassant les 1000 patients. Le nombre quotidien moyen de patients en structures hospitalières est de 4 725,3 du 29 octobre au 5 novembre dernier versus 3 650,4 entre le 23 et le 29 octobre, soit une augmentation de plus de 1 000 patients/jour (1 074,9), souligne l’INSP dans son bulletin épidémiologique.
La moyenne quotidienne régionale des patients hospitalisés pour une infection Covid-19 est de 2 610,4 –1 669,6 – 344,9 et de 100,4 respectivement pour la région Centre, Est, Ouest et Sud entre le 30 octobre et le 05 novembre. Cette moyenne était, dans le même ordre, de 1 988,0 – 1 320,4 – 241,3 et de 100,7 la semaine précédente. Le nombre maximal de patients hospitalisés pour Covid-19 est enregistré le 05 novembre avec 2 955 – 1 822 et 419 patients respectivement pour le Centre, l’Est et l’Ouest. Ces chiffres de l’INSP témoignent d’une augmentation massive des cas hospitalisés pour des symptômes sévères de COVID-19. C’est ce qui explique la saturation actuelle des centres hospitaliers algériens et leur incapacité à délivrer une prise en charge médicale digne de ce nom et capable de soulager les souffrances des patients gravement affaiblis par les syndromes du COVID-19. Manque d’oxygène médical, pénurie des kits de dépistage PCR, manque cruel de lits de réanimation, manque terrifiant de respirateurs artificiels, déficiences en fourniture de moyens de protection pour les médecins, à savoir les masques ou les blouses médicales, les hôpitaux algériens sombrent de jour en jour dans l’anarchie face à l’aggravation de l’épidémie du COVID-19 à travers le territoire national. De fortes pressions sécuritaires sont exercées sur les soignants algériens pour les empêcher de dévoiler en public cette réalité amère à leurs compatriotes.
post hors sujet mais important: que le ministere de la santé nous dise où sont passés les 1.800 000 vaccins anti grippe importés. Inexistants dans les pharmacies et centre de santé de proximité