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mardi, avril 16, 2024

COVID-19 : la pandémie se propage plus rapidement au sud de l’Algérie que dans les régions du nord

C’est un constat inquiétant et qui fait froid dans le dos. La pandémie du COVID-19 se développe davantage au sud du pays que dans les régions du nord. Et c’est un rapport scientifique très approfondi de l’Institut National de la Santé Publique (INSP) qui l’affirme et le confirme. 

L’INSP est l’un des rares organismes publics en Algérie qui publie des données scientifiques très fiables sur la situation épidémiologique qui prévaut dans notre pays. Et pour cause, l’Institut National de la Santé Publique a pour objet de réaliser des travaux d’étude et de recherche en santé publique permettant de fournir au ministère de la santé les instruments scientifiques et techniques nécessaires au développement des programmes d’action sanitaire et de promotion de la santé publique et à leur coordination intra et intersectoriel.

 

Dans son dernier bulletin sur la situation sanitaire du pays datant du 9 juillet, l’INSP note que « pour la première fois, une région sanitaire, autre que le Centre, enregistre l’incidence la plus élevée. Il s’agit de la région Sud avec un taux de 46,56 cas pour 100 000 habitants ; elle est suivie de près par la région Centre (46,26) ». Le taux d’incidence  représente le nombre de nouveaux cas de COVID-19 diagnostiqués par un test de dépistage PCR SARS-CoV-2 ou un examen approfondi effectué avec un scanner thoracique rapportés au nombre d’habitants de chaque wilaya.

L’INSP note qu’au moins deux wilayas du sud du pays font partie, durant la période s’étalant du 25 juin jusqu’au 09 juillet, des sept wilayas notifient un grand nombre de nouveaux cas contaminés au COVID-19 grâce aux tests de dépistage  PCR+. Ce sont par
ordre décroissant Sétif (région Est ; 715 cas), Alger (Centre ; 414 cas), Oran (Ouest ; 412 cas), Blida (Centre ; 318 cas), Batna (Est ; 267 cas), Ouargla (Sud ; 239 cas) et El Oued (Sud ; 213 cas).

D’après la même étude de l’INSP, nous retrouvons également plusieurs wilayas du sud du pays parmi les 22 wilayas qui ont déploré un taux d’augmentation des contaminations au COVID-19 supérieur au taux national estimé à 44 cas pour 100.000 habitants. Ces taux d’augmentation les plus inquiétants varient de 209,1 % (Illizi) à 42,7 % (Jijel). D’autre part, 8 wilayas observent une augmentation de leur morbidité deux fois supérieur au taux national ; ce sont Illizi (209,1 %), El Oued (134,8 %), Tamanrasset (124,3 %), Batna
(116,1 %), Biskra (102,6 %), Boumerdès (95,4 %) et Laghouat (94,1 %).

Comme le taux de contamination, le taux de mortalité évolue très rapidement et de façon inquiétante dans les wilayas du sud. »On peut néanmoins relever que le taux d’incidence de la région Sud dépasse désormais celui de la région Centre. Ces éléments traduisent une progression de l’épidémie dans notre pays, notamment la région Sud, dont l’incidence continue son ascension, amorcée au cours du mois de mai, et mérite donc une attention particulière », souligne enfin en guise de conclusion l’INSP. Dans les wilayas du sud du pays, les infrastructures sanitaires sont très déficientes et ne peuvent en aucun cas soigner comme il se doit les patients du COVID-19. C’est ce qui rend la situation sanitaire très complexe à gérer. Il faut agir vite pour casser cette propagation rapide du COVID-19 sur le territoire national et notamment dans les wilayas du sud.

 

 

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