C’est une augmentation phénoménale qui en dit long sur la détérioration dangereuse de la situation sanitaire en Algérie. Le nombre d’hospitalisation des patients atteints de COVID-19 a augmenté de 92,9 % entre le 08 mai et le 08 juillet. Ainsi, en à peine deux mois, le nombre des hospitalisions des patients du COVID-19 a augmenté de près de 100 % ! Et c’est un rapport scientifique très approfondi de l’Institut National de la Santé Publique (INSP) qui l’affirme et le confirme.
L’INSP est l’un des rares organismes publics en Algérie qui publie des données scientifiques très fiables sur la situation épidémiologique qui prévaut dans notre pays. Et pour cause, l’Institut National de la Santé Publique a pour objet de réaliser des travaux d’étude et de recherche en santé publique permettant de fournir au ministère de la santé les instruments scientifiques et techniques nécessaires au développement des programmes d’action sanitaire et de promotion de la santé publique et à leur coordination intra et intersectoriel.
Dans son dernier bulletin sur la situation sanitaire du pays datant du 8 juillet, l’INSP note qu’au 08 mai, 3 340 patients sont hospitalisés, soit un taux d’hospitalisation de 7,8 pour 100 000 habitants. Trois wilayas enregistrent un nombre d’hospitalisés supérieur à 200 et aucune ne dépasse les 500. Ce sont Alger (477), Médéa (364) et Blida (207).
Les données de l’INSP nous apprennent également qu’au 08 juin, ce nombre est de 5 428 à l’échelon national, soit un taux de 12,7 pour 100 000 habitants. Sept wilayas ont plus de 200 patients hospitalisés ce jour. Ce sont Oran (700), Alger (458), Sétif (413), Médéa (408), Blida (337), Tiaret (239) et Ouargla (237).
En revanche, au 08 juillet, le nombre d’hospitalisés est de 10 607, soit un taux de 24,9 pour 100 000 habitants. Dix-neuf wilayas dépassent les 200 patients hospitalisés et sept ont un nombre supérieur ou égal à 500. Celles-ci sont par ordre décroissant Oran (1 062), Alger (1 022), Boumerdes (672), Tiaret (568), Sétif (520), Blida (513) et Djelfa (500).
Ces données épidémiologiques démontrent enfin que la pandémie du COVID-19 est en train de « prospérer » dangereusement dans notre pays et nos hôpitaux sont totalement saturés. Si la situation continue d’évoluer dans ce sens négatif, l’Algérie ne pourra plus assurer les soins les plus primaires à des patients souffrant des syndromes les plus graves du COVID-19.
