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jeudi, septembre 28, 2023

COVID-19 : à Alger, Médéa et Blida, les cas probables non-dépistés sont beaucoup plus nombreux que les cas dépistés

Faute de dépistage massif en Algérie, de très nombreux algériens présentant des symptômes du Covid-19 n’ont pas pu être testés. Or, l’importance du nombre de ces cas non-dépistés inquiètent et sèment l’angoisse car il pourrait aggraver la circulation de l’épidémie de la COVID-19 sur le territoire algérien. C’est la principale conclusion que l’on peut tirer du dernier bulletin épidémiologique de l’Institut National de la Santé Publique (INSP), un organisme scientifique relevant officiel du ministère algérien de la Santé. 

Cette source scientifique autorisée qui réalise régulièrement des enquêtes sur la situation sanitaire en Algérie notamment depuis le début de la pandémie, nous apprend ainsi que le nombre des cas probables non-dépistés sont beaucoup nombreux que les cas dépistés et déclarés cas confirmés de COVID-19 à la suite d’un examen avec des tests de dépistage PCR.  Le dernier bulletin de l’INSP nous confirme effectivement qu’au cours du dernier mois de décembre 2020, les wilayas de la région Centre du pays ont utilisé toujours préférentiellement la tomodensitométrie thoracique, à savoir le scanner thoracique, pour le diagnostic de l’infection Covid-19. Elles ont enregistée également le plus grand nombre de cas aussi bien confirmés que probables par rapport aux trois autres régions du territoire national.

Les taux d’incidence au 31 décembre dans toutes les wilayas du centre du pays sont de 275,22 versus 232,63 cas PCR+ au 01 décembre et de 497,96 versus 454,80 cas TDM+ pour 100 000 habitants. Les cas TDM+ sont les cas dépistés par un scanner thoracique et déclarés probables seulement parce qu’ils n’ont pas été confirmés par des tests de dépistage PCR.

Ainsi, entre le 01 et le 31 décembre, les wilayas du centre du pays ont connu une augmentation de 18,3 % pour les cas PCR+ et de 9,5 % pour les cas TDM+. Les wilayas d’Alger et de Blida ont déclaré durant ce mois de décembre 2020 le plus grand nombre de cas aussi bien confirmés que probables avec 2 896 cas PCR+ et 2 000 cas TDM+ pour Alger et 1 114 cas PCR+ et 1 159 cas TDM+ pour Blida. Dans ces deux wilayas, les cas probables non-dépistés par des tests PCR sont plus nombreux que les cas dépistés par des PCR.

La wilaya de Médéa a nagé encore davantage dans l’incertitude puisque elle a notifié au cours du mois de décembre 2020  un nombre plus important de cas TDM+ que de cas PCR+ avec 1 607 cas probables et 172 cas confirmés. Ces chiffres témoignent de l’ampleur des cas probables qui ont été abandonnés à leur sort sans leur fournir la moindre réponse scientifique fiable. Ces cas probables ont-ils été contraints de se confiner et de suivre un protocole médical strict pour ne pas contaminer leur entourage ou voisinage ? Nul ne le sait. Il est fort probable que ces cas qui ont tous les symptômes de la COVID-19 aient été lâchés dans la nature sans aucun contrôle médical a postériori.  Ce qui représente une véritable bombe sanitaire à retardement…

 

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