La compagnie nationale Air Algérie n’est pas au bout de ses peines. Après avoir avoué les difficultés financière auxquels fait face sa compagnie, le Pdg de la société, Bakhouche Alleche, doit déminer les conflits sociaux qui menacent Air Algérie.
Le syndicat du personnel navigant commercial (PNC), qui inclut les stewards et hôtesses de l’air, organise ce jeudi un sit-in d’une à l’aéroport l‘Alger. L’objectif étant de mettre en demeure la direction de la compagnie avant la tenue, dans les tous prochains jours, d’une grève ouverte. La raison de ce mouvement de protestation est la non-application d’un accord signé entre les deux parties en juillet dernier.
Le PDG de la compagnie s’est engagé à concrétiser les promesses tenues devant les salariés en janvier. Mais selon des représentants de la section syndicale que nous avons rencontré, le PDG « n’a pas tenu ses promesses ». Un préavis de grève a été déposé et a expiré le 31 décembre dernier. Cela ouvre donc la voie à la tenue d’une grève dans les prochains jours. Ces personnels demandent notamment une nouvelle classification des salaires.
En novembre dernier, le PDG de la Compagnie a révélé aux Algériens que Air Algérie était dans une mauvaise situation. Dans un courrier adressé au personnel, Bakhouche Allèche a notamment mis en avant les difficultés de trésorerie dans lesquelles se débat Air Algérie. Il avait même insisté sur le fait que, désormais, aucun effort ne peut être pour améliorer les salaires des salariés.
Le PDG a certes été recadré par le ministre, Abdelghani Zaalane, qui a minimisé les difficultés du pavillon national. Mais cela a semé l’inquiétude au sein des salariés de la compagnie nationale qui compte actuellement 59 appareils que gère un personnel pléthorique estimé à près de 10 000 personnes.