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mercredi, septembre 27, 2023

Confidentiel. Villas, privilèges et favoritisme : l’inquiétant chef de cabinet de Djerad

Dés sa nomination à la fin du mois de décembre 2019 comme directeur de cabinet du Premier-ministre, Abdelaziz Djerad,  Algérie Part avait tiré la sonnette d’alarme en prévenant contre les conséquences dangereuses des penchants affairistes de Brahim Bouzeboudjen. Nos craintes se sont malheureusement avérées fondées puisque le sieur Brahim Bouzeboudjen est en train d’abuser de ses fonctions pour relancer ses petites affaires qui arrangent tout particulièrement ses intérêts purement mercantiles. Preuve en est, c’est Brahim Bouzeboudjen qui a convaincu jusque-là Abdelaziz Djerad de maintenir le sulfureux et « incompétent » PDG d’Air Algérie, Bakhouche Allèche, dans ses fonctions en dépit de ses bilans médiocres et de ses liens organiques avec la Issaba des Bouteflika. 

Pourquoi un tel empressement pour défendre la cause du PDG d’Air Algérie qui fait l’objet de toutes les controverses ? Pour la simple raison que le fils de Brahim Bouzeboudjen a été repris récemment par Air Algérie alors qu’il avait quitté la compagnie aérienne nationale sur fonds de scandale après plusieurs altercations violentes avec des voyageurs et passagers à l’aéroport international d’Alger. Le fils de l’actuel chef de cabinet du Premier-ministre algérien se permettait de quitter son guichet d’agent d’escale d’Air Algérie pour en découdre avec des passagers qui exprimaient ouvertement leurs ras-le-bol contre les prestations très révoltantes des représentants de la compagnie battant pavillon national à l’aéroport d’Alger.

En dépit de ces comportements inélégants et répréhensibles, le PDG  d’Air Algérie a réintégré le fils de Brahim Bouzeboudjen afin de nouer une alliance avec son père qui retrouve un poste influent au sein de cette « Nouvelle Algérie ». Brahim Bouzeboudjen n’en est pas à son premier écart de conduite. L’homme a plusieurs squelettes dans le placard.

Lorsque l’actuel chef de cabinet d’Abdelaziz Djerad était un cadre dirigeant du ministère des Finances où il avait fait l’essentiel de sa carrière comme directeur du budget en mai 1988 où il avait la délégation de signature au nom du ministre des finances de l’époque, Abdelaziz Khellef, Brahim Bouzeboudjen occupait un logement de fonction au niveau de l’ex-rue Charras, l’une des plus prestigieuses rues du centre de la capitale Alger. Il s’agit d’un vaste appartement de 230 M2 jouissant d’un emplacement stratégique au coeur d’Alger et décoré selon les traits du plus élégant style colonial. Brahim Bouzeboudjen a exercé son lobbying auprès de l’administration du ministère des Finances afin qu’elle lui concède cet appartement, un bien immobilier luxueux, à un prix symbolique devenant ainsi sa propriété privée.

En parallèle, Brahim Bouzeboudjen s’arrange pour récolter la somme de 170 millions de centimes afin de racheter une villa située à la charmante station balnéaire algéroise La Madrague, El Djamila, au niveau du quartier résidentiel des 136 logements. Cette villa lui a été vendue à un prix très avantageux par l’Entreprise de Promotion du Logement Familial (EPLF) de Tipaza. Brahim Bouzeboudjen devient ainsi le voisin d’un certain… Abdelmadjid Sidi Said, l’ex-puissant patron de l’UGTA de 1997 à 2019.

Après La Madgraue et Alger-centre, Brahim Bouzeboudjen va multiplier les acquisitions immobilières dans une discrétion absolue : lots de terrains, logements neufs dans plusieurs promotions immobilières, etc., les affaires ont bel et bien marché pour l’actuel chef de cabinet de Djerad.

Il faut dire que Brahim Bouzeboudjen est fin connaisseur des rouages du business.  Cet homme est celui qui avait plongé l’Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLC) dans une totale déchéance. Le 7 novembre 2010, Brahim Bouzeboudjen a été nommé par le président déchu Bouteflika à la tête de l’ONPL pour une période de cinq ans. Il avait comme membre de son équipe, Mme Sabrina Temkit, l’épouse d’un certain Sabri Boukadoum, le premier-ministre intérimaire qui avait succédé à Nourredine Bedoui, et l’actuel chef de la diplomatie algérienne.

Brahim Bouzeboudjen avait profité des multiples avantages matériels et pécuniaires de sa fonction à la tête de l’ONPLC. Très haut revenu,  véhicule de luxe haut de gamme et autres avantages pour observer délibérément une inactivité condamnable, l’actuel chef de cabinet d’Abdelaziz Djerad s’est distingué par un train très princier pour un haut fonctionnaire censé lutter et stopper… la corruption !

Certains membres de l’organe soutiennent, a-t-on appris à la suite de plusieurs témoignages recueillis par nos soins,  que non seulement Brahim Bouzeboudjen n’a sciemment rien fait, mais qu’il a en plus empêché les membres dudit organe de travailler. Ces membres sont tous des personnalités de haut niveau de compétence.

Ce cacique du système illustre ainsi par excellence le statu-quo dans lequel patauge le pouvoir algérien. Et pourtant, il est devenu le « cerveau » à l’origine de plusieurs décisions stratégiques adoptées par Abdelaziz Djerad, le Premier-ministre, d’Abdelmadjid Tebboune. Inquiétant, vraiment inquiétant pour le futur proche de cette « Nouvelle Algérie ».

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3 تعليقات

  1. l’Algérie a récolté une ancienne petite équipe de mafiosi , après avoir fait partir les grands mafiosi , c’est ces petits qui a l’avenir vont devenir grands grâce la personne de Tebboune qu’ils ont mis au pouvoir et les généraux sont là pour les protéger, mais malheureusement pour le peuple qui n’a rien compris et vous allez voir ils vont voter comme des moutons têtes baissées.

  2. Bonjour monsieur Semar, pourquoi ne pas sortir les dossiers de corruption de monsieur Djazouli lorsqu’il était au impot puis à la direction des douanes ce monsieur est l’un des plus pourris et des plus corrompus comme ses compatriotes ce chef de cabinet du chef du gouvernement et monsieur Bouzeboudjène qui était à la direction générale des douanes pendant la période de son ami Chaib Chérif ils ont tous mis leur pieds jusqu’au pieds dans les affaires de corruption.
    Merci

  3. Mafiosi, rentiers, profiteurs, voleurs de viens vacants et transmetteurs de toute fonction et gestion d bien public à leurs enfants , voila ce qui domine l’Algérie toujours plus gravement infectée par le virus de l’appropriation et la possession de toute chose publique: le pseudo socialisme s’est phagocyté en système de rente à vie cimenté et organisé. l’Algérie est divisée en deux peuples, celui tout petit des détenteurs des mots de passe, clés et ouverture des portes en toute chose et les autres dont une petite partie est organisée pour obtenir visas et mots d passe afin de rejoindre la caste installée à vie et de façon héritière . Elle est faite de gardiens de moutons et d’industriels spécialisés en toute chose relevant de la « maarifa » et de la « tchipa » qui forment l’Algérie » de « papa », des « bnel aam » , petites familles et réseaux dotés de places fortes où travaille x et y et d’intermédiaires il n’ y a pas de problème pour que les moutons votent. le peuple algérien ou du moins une petite partie du peuple celle qui est installée depuis l’indépendance avec droit de succession des enfants pour tout membre de la nomenclature et des gens de régime installés dans les fonctions administratives et directions diverses de reproduire et renforcer le système issu de la main mise sur le siens vacants à l’indépendance. Le système de la maarifa est organisé de façon hiérarchisée par secteur et par région . Les algériens ont le choix, être d’un clan ou émigrer