La justice s’attaque enfin à la bande, « issaba », de Tayeb Louh, l’ex-ministre de la Justice. A Tlemcen, la justice a lancé officiellement ses investigations sur les membres de cette bande protégée et soutenue par Tayeb Louh pour commettre plusieurs forfaits et fomenter des affaires de dilapidation de deniers publics.
Ainsi, jeudi dernier, le procureur de la République près du tribunal de Tlemcen a ordonné le placement sous mandat de dépôt des « frères Tiriri », à savoir Ghemadi Mohamed, alias Tirir, et son autre frère, deux personnalités réputées pour leur implication dans de nombreuses affaires criminelles à Tlemcen. Comme il a été révélé auparavant par les enquêtes d’Algérie Part, ses deux frères, de véritables barons à Tlemcen, ont été les protégés et les soldats du sénateur Mohamed Ouraghi, le beau-frère de Tayeb Louh.
Ce dernier détient de nombreuses affaires dont certains projets portent le nom de son associé Ghemadi Mohamed, un personnage sulfureux qui n’a pas cessé de susciter des polémiques en raison de ses activités louches durant toutes ces dernières années dans la région de Tlemcen. Craignant une inévitable cabale judiciaire dans le sillage de ce mouvement populaire qui réclame le changement radical du régime algérien depuis le 22 février dernier, Ouraghi Ahmed a commencé à léguer plusieurs de ses biens et commerces à la mère de son associé, Ghemadi Mohamed.
Soulignons enfin que le sénateur Ouraghi Ahmed est derrière le Mirage Club de l’hôtel Renaissance, une entreprise de travaux publics, 7 cafétérias, un cabaret ainsi que d’autres biens et entreprises avec des registres de commerce falsifiés. Selon les informations obtenues par Algérie Part, la justice poursuit ses investigations et s’attaquera sévèrement prochainement aux activités douteuses du clan de Tayeb Louh.