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mardi, avril 23, 2024

Confidentiel. Tebboune subit des pressions pour ne pas nommer Beldjoud futur Premier-ministre

Prévu au lendemain des festivités du soixantenaire de l’Indépendance du pays le 5 juillet dernier, le vaste remaniement ministériel qui devait avoir lieu pour donner naissance à un nouveau gouvernement algérien a été bloqué en raison du manque de consensus autour du choix de la personnalité du futur Premier-ministre, a pu confirmer Algérie Part au cours de ses investigations. Abdelmadjid Tebboune, le Chef de l’Etat, veut officiellement « introniser » son poulain et protégé Kamel Beldjoud, l’actuel ministre de l’Intérieur. Or, ce dernier ne suscite aucunement l’unanimité au sein de l’entourage du Président de la République et plusieurs de ses conseillers s’opposent à ce choix et tentent de convaincre Tebboune de revenir sur sa décision, a-t-on encore pu confirmer au cours de nos investigations. 

Manque flagrant d’expérience en matière de gouvernance des affaires de l’Etat, un bilan médiocre depuis son arrivée à la tête du ministère de l’Intérieur, son penchant excessif vers le « clanisme » et les divisions internes qui minent le fonctionnement des institutions de l’Etat, ses relations exécrables avec plusieurs autres fonctionnaires de l’Etat notamment au sein de certains organismes sensibles des services de sécurité, son goût pour l’intrigue et la manipulation, bref, les griefs retenus contre Kamel Beldjoud par ses détracteurs sont nombreux. Le ministre de l’Intérieur n’est guère apprécié par les acteurs les plus influents de l’entourage d’Abdelmadjid Tebboune. Il jouit également d’une très mauvaise réputation auprès de l’institution militaire qui n’apprécie guère son implication passée dans plusieurs dossiers politico-financiers de l’ex-Issaba du régime Bouteflika ainsi que sa proximité affairiste avec des businessmans étrangers.

Pour toutes ces considérations, il semble très difficile pour Abdelmadjid Tebboune d’imposer Kamel Beldjoud comme le futur Premier-ministre, l’homme qui devra composer un nouveau gouvernement dans une période névralgique du pays puisque l’Algérie est à deux ans de la fin du mandat présidentiel de Tebboune et d’une future élection présidentielle qui promet d’être très tendue.

Les conseillers les plus proches de Tebboune tentent de lui proposer une personnalité beaucoup moins clivante et controversée afin de diriger le gouvernement dans des conditions beaucoup plus apaisées et en bénéficiant d’un consensus minimal pouvant garantir le fonctionnement de l’Etat. Plusieurs profils ont été étudiés, mais aucun choix définitif n’a pas été encore adopté. Ce qui retarde ainsi encore davantage la mise en place de ce nouveau gouvernement tant attendu et relègue de nombreuses réformes au second plan.

Selon nos investigations, si Kamel Beljoud est écarté du poste de Premier-ministre, il sera rappelé par Tebboune au Palais Présidentiel d’El-Mouradia pour devenir le futur Secrétaire Général de la Présidence de la République. Un poste protocolaire qu’il occupera en attendant de nouvelles missions comme celle de préparer éventuellement la future bataille pour un deuxième mandat présidentiel d’Abdelmadjid Tebboune.

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