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jeudi, avril 25, 2024

Confidentiel. Tahar Allèche, le patron de l’aéroport d’Alger, sauvé des griffes de la justice grâce à un lieutenant-colonel du DRS

Tahar Allèche, l’actuel patron de l’aéroport d’Alger, l’actuel premier responsable de l’entreprise de gestion des service aéroportuaires d’Alger (EGSA), est l’un des derniers « barons » du système de la corruption en Algérie. Limogé au départ de son poste en septembre 2019, et soumis à une profonde enquête pour corruption, abus de fonction, trafic d’influence et octroi d’indus avantages, Tahar Allèche a été épargné miraculeusement par la justice algérienne grâce à la protection dont il jouissait de la part des réseaux puissants de l’ex-homme fort des services algériens, le général Wassini Bouazza, l’ex-patron de la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI), limogé et incarcéré le 14 avril dernier. 

Algérie Part a appris effectivement que l’une des principales pièces-maîtresses du réseau du général Bouazza, à savoir le lieutenant-colonel Mameri Zaki, l’ex-responsable de l’unité de DGSI à l’aéroport d’Alger, était le principal protecteur de Tahar Allèche. C’est ce lieutenant-colonel qui a plaidé la cause de Tahar Allèche auprès du général Bouazza. C’est ce qui a permis à l’homme poursuivi et accusé de corruption de retrouver ses fonctions à la tête de l’EGSA dés novembre 2019.

Pis encore, grâce au patron des services secrets de l’aéroport d’Alger, le lieutenant-colonel Mameri Zaki, Tahar Allèche a retrouvé toute la splendeur de son pouvoir alors que son nom est évoqué dans de lourds scandales de chantage, trafic d’influence et corruption. Tahar Allèche est cité officiellement dans plusieurs dossiers notamment les affaires de corruption provoquées par les révélations fracassantes d’Algérie Part sur les conditions dans lesquelles deux contrats de sociétés britanniques ont été suspendus par Tahar Allèche en 2018. Des sociétés étrangères punies par le puissant patron de l’aéroport d’Alger parce qu’elles ont refusé de lui verser des pots-de-vin.

Ces deux sociétés s’appellent Gate Technologies et Ultra Electronics. Tahar Allèche est sous enquête depuis début 2019. Il est même sous ISTN depuis le printemps 2019. Mais en dépit de toutes les preuves réunies par ses victimes à son encontre, l’enquête de la justice algérienne est bloquée et son sort demeure mystérieux. Tous les poids lourds du pouvoir algérien sont tombés : Ouyahia, Sellal, Said Bouteflika, Haddad, les Kouninef, etc., sauf Tahar Allèche ! Le monsieur bénéficie d’une protection sur laquelle Algérie Part a publié de nombreux articles. 

Une protection qui risque d’être ébranlée dans les jours à venir car depuis la chute du général Bouazza et son incarcération à la prison militaire de Blida, le lieutenant-colonel Mameri Zaki a été limogé de son poste à l’aéroport d’Alger et après avoir interpellé par les enquêteurs de la Direction Centrale de la Sécurité de l’Armée (DCSA) et présenté devant un magistrat instructeur du tribunal militaire de Blida, il a été relâché mais fait toujours l’objet d’une enquête pour des affaires d’abus de fonctions, de pouvoir et trafic d’influence.

Les relations troublantes avec Tahar Allèche est, d’ailleurs, l’un des axes sur lequel travaille en ce moment le tribunal militaire de Blida et le patron de l’aéroport d’Alger pourrait être convoqué dans les jours à venir par la plus importante juridiction militaire algérienne, certifient nos sources. Avec Tahar Allèche, le commissaire divisionnaire Omar Bacha, le premier responsable chargé par la DGSN de veiller sur la sécurité de l’aéroport d’Alger ainsi que le commissaire Adlène Imalitane, des renseignements généraux (RG), Zaki Mameri s’est constitué un véritable réseau qui avait fait main basse sur le plus important aéroport du pays. Nous reviendrons sur ce dossier avec de nouvelles révélations dans les jours à venir.

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