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jeudi, mars 28, 2024

Confidentiel. Plus de 7200 affaires de corruption et d’abus de pouvoir signalées par les Algériens en 2020

La « Nouvelle Algérie » n’est guère différente de « l’Ancienne Algérie » en termes d’abus de pouvoir, de corruption et de trafic d’influence. Preuve en est, durant toute l’année 2020, les citoyens Algériens ont signalé plus de 7200 affaires de corruption et d’abus de pouvoir en faisant des dénonciations officielles à travers lesquelles ils ont saisi le Médiateur de la République, Karim Younes, a confirmé Algérie Part auprès de plusieurs sources concordantes. 

Karim Younes et ses collaborateurs ont recensé effectivement plus de 7200 affaires de corruption et d’extorsion de fonds dénoncées par des citoyens lambda qui ont recouru aux services du Médiateur de la République. Karim Younes a, d’ailleurs, préparé un rapport complet qui recense toutes ses affaires et explique leur dessous. Ce rapport sera bientôt remis au Chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, a-t-on pu confirmer au cours de nos investigations.

Le fil conducteur commun à toutes ces affaires concerne toujours les comportements abusifs des responsables ou agents des administrations de l’Etat qui imposent aux citoyens le versement d’un pot-de-vin pour prendre en charge leurs problèmes administratifs. Entrepreneurs investisseurs, demandeurs de logements, des familles en quête de régularisation de certes actes de propriétés ou même des chômeurs qui cherchent désespérément du travail, plusieurs catégories de la population algérienne ont été soumise en 2020 à un infâme chantage de la part de plusieurs dirigeants des appareils administratifs de l’Etat algérien. Un chantage clair et précis : pas de pot-de-vin, aucune suite favorable aux doléances des citoyennes et citoyens.

Face à ces pratiques immorales, les Algériens ont été nombreux, très nombreux à saisir le Médiateur de la République mis en place par Abdelamdjid Tebboune au mois de février 2020. Rattaché directement au Président de la République, le Médiateur de la République est censé être une instance d’appel non judiciaire qui contribue à la protection des droits et libertés des citoyens. « Elle constitue, en tant que telle, un trait d’union entre le Pouvoir, la société civile et le citoyen victime d’injustice ou de dépassement de la part de l’administration », avait expliqué la Présidence algérienne lors de la création de ce poste le 17 février 2020.

Malheureusement, force est de constater, a-t-on pu confirmer auprès de nos sources, que les moyens rudimentaires mis à la disposition du Médiateur de la République et les divers problèmes administratifs dressés sur son chemin empêchent la réalisation de résultats concrets au niveau de cette nouvelle instance présidentielle.

 

 

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