L’amateurisme et la mauvaise gestion continuent de provoquer des dégâts au sein de Sonatrach, la compagnie nationale des hydrocarbures, le poumon économique du pays et première source de devises pour l’économie nationale. Depuis hier mercredi, plus de 2300 employés de plusieurs directions basées à Alger ont été dépistés. Sauf que les tests de dépistage utilisés ne sont pas fiables car de qualité très médiocres et beaucoup de résultats faux négatifs ont été déplorés par des employés infectés.
En effet, pour dépister ses employés et identifier les foyers de contamination au sein de ses services, la direction générale de Sonatrach a recouru à des tests sérologiques de piètre qualité. Les conséquences furent, malheureuses, car plusieurs employés de Sonatrach ont constaté des résultats faux négatifs, c’est-à-dire un résultat négatif alors que le patient est bien infecté par le virus. Et pour cause, les tests sérologiques achetés par la direction générale de Sonatrach ne sont pas fiables et la compagnie la plus riche d’Algérie n’a pas jugé utile de recourir aux tests PCR, les seuls qui sont reconnus pour leur fiabilité maximale par la communauté scientifique.
En effet, après avoir été dépisté au sein de leur entreprise, certains employés de Sonatrach n’ont pas été rassurés et ont préféré payé de leurs poches pour aller se faire dépister dans des laboratoires privés à Alger proposant les tests PCR. Le résultat fait froid dans le dos : plusieurs personnes contaminées n’ont pas été détectées par les tests peu fiables de la direction générale de Sonatrach. Cela signifie que de nombreux cas positifs et contagieux travaillent encore dans les multiples directions de Sonatrach au risque d’infecter des personnes fragiles comme des malades chroniques.
Des études scientifiques, médiatisées à plusieurs reprises par Algérie Part, ont expliqué depuis l’été dernier que les tests sérologiques recherchent uniquement la présence d’anticorps dans le sang et indiquent si une personne a été en contact avec le virus. Ils ne peuvent en aucun cas déterminer si le personne est dans le moment présent porteuse du virus ou contaminée. Le taux de faux résultats des tests sérologiques est estimé à près de 40 % parce qu’ils sont réalisés sur le sang total, ce qui diminue la sensibilité du test, donc son efficacité.
Pour cerner réellement les proportions de l’épidémie, la direction générale de Sonatrach aurait dû recourir au test virologique PCR dit de « réaction en chaîne par polymérase » qui permet de savoir, au moment où on le réalise, si une personne est infectée par le coronavirus SARS-CoV-2, en recherchant des traces du virus dans les sécrétions par voie nasale ou salivaire. Les études scientifiques ont conclu depuis plusieurs mois que les tests PCR sont les seuls qui disposent d’un taux de fiabilité de l’ordre de 80 à 90 %. A l’image de toutes les institutions actuelles de l’Etat algérien, l’amateurisme de la direction générale de Sonatrach permet à l’épidémie de la COVID-19 de se propager encore plus facilement exposant ainsi la santé de ses employés au danger.
Là vous vous trompez, les tests sérologiques sont peut être plus fiables que le PCR. Ce dernier détecte le virus quand il est encore présent dans le canal nasale, mais une fois descendu, le PCR est négatif, alors que la personne est toujours malade. Le test de sérologie indique à quelle période la personne est par rapport à son affectation par le COVID19, selon la réaction des anticorps IGG, IGM. wallahou a3lam.