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jeudi, avril 25, 2024

Confidentiel. Nouvelle loi sur les hydrocarbures : les prérogatives de l’ALNAFT réduites au profit de Sonatrach et les sociétés étrangères

Le gouvernement et le pouvoir algérien ne dit pas tout sur les dessous et les nouvelles mesures de la nouvelle loi sur les hydrocarbures. Et pour cause, cette nouvelle loi change radicalement la manière de gérer le secteur des hydrocarbures et de l’énergie dans notre pays. Sonatrach et les sociétés étrangères auront davantage de pouvoirs et de prérogatives au détriment du législateur. 

Ainsi, l’Agence Nationale pour la Valorisation des Ressources en Hydrocarbures (ALNAFT) va perdre beaucoup de ses prérogatives avec cette nouvelle loi puisque Sonatrach et les sociétés internationales qui vont s’installer en Algérie n’auront plus l’obligation de demander l’approbation de leurs plans d’investissements pétroliers ou gaziers par l’ALNAFT, qui est l’autorité de régulation chargée par l’Etat de veiller sur le respect des normes en vigueur dans le secteur des hydrocarbures en Algérie.

Avec la nouvelle loi sur les hydrocarbures, l’ALNAFT va se contenter d’approuver les attributions des périmètres pétroliers et gaziers à exploiter à Sonatrach ou ses partenaires étrangers. Elle n’aura plus aucun regard sur les modalités financières et techniques des investissements consentis par les sociétés pétrolières pour exploiter les gisements algériens. En clair, tout ce qui relatif au business de l’exploitation et exploration des gisements algériens ne relève plus de l’autorité de l’ALNAFT. L’autorité de régulation sera uniquement associée aux aspects administratifs et réglementaires.

Certains experts tirent la sonnette d’alarme et affirment qu’il s’agit d’une erreur stratégique car l’Etat doit toujours rester vigilant et doit intervenir dans tous les aspects de la gestion des projets pétroliers et gaziers. D’autres, au contraire, saluent cette mesure et affirment que l’ALNAFT est gérée de manière bureaucratique ralentissant ainsi l’exploitation commerciale de nos hydrocarbures.  D’ailleurs, il faut compter au moins 10 ans pour aboutir de l’exploration à l’exploitation d’un puits de pétrole ou gisement de gaz en Algérie. Une lenteur insupportable pour les investisseurs étrangers et Sonatrach. L’ALNAFT va rester enfin uniquement propriétaire du puits, mais tous les autres aspects commerciaux et techniques ne relèveront plus de ses prérogatives.

 

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