Mouloud Melzi et Zoheir Melzi, les deux fils aînés de Hamid Melzi, le puissant ex-patron de la Résidence d’Etat du Sahel à Club-des-Pins et ancien directeur général de la Société d’Investissement Hôtelière (
Mouloud et Zoheir Melzi ont été placés en détention provisoire par le tribunal de Sidi M’hamed le 27 juin 2019. A l’époque, 25 individus avaient comparu devant le Procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed pour des faits à caractère pénal. Il s’agit de crimes liés au « blanchiment d’argent et transfert de biens obtenus par des faits de corruption à l’effet d’en dissimuler la source illicite dans le cadre d’une bande criminelle, dilapidation de deniers publics, incitation d’agents publics à exploiter leur influence réelle et supposée dans le but de bénéficier d’indus privilèges, bénéfice du pouvoir et de l’influence des agents de l’Etat, des collectivités locales, des entreprises et institutions publiques de droit public et des entreprises économiques publiques ou des établissements à caractère industriel et commercial (EPIC) durant l’établissement de contrats et marchés à l’effet d’augmenter les prix et de modifier, en leur faveur, la qualité des matières, services et approvisionnement », avait indiqué à l’époque le Procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed.
Les personnes qui ont été poursuivies dans ce dossier sont « Melzi Hamid, ancien directeur général de la résidence d’Etat Sahel et la SIH/SPA ainsi que 5 membres de sa familles, 9 cadres, 5 employés relevant des deux entreprises suscitées et la directrice d’une agence bancaire (Trust Bank), deux entrepreneurs et un commerçant », avait expliqué le parquet du tribunal de Sidi M’hamed.
Près d’une année plus tard, l’enquête judiciaire n’a pas avancé d’un iota et aucune charge concrète n’a été démontrée à l’encontre de Hamid Melzi et de ses deux enfants incarcérés. Selon des sources judiciaires, les magistrats ont découvert de nombreuses irrégularités et fausses informations dans l’enquête préliminaire déclenchée par les services de la gendarmerie nationale dirigée à l’époque par le fameux et sulfureux général Ghali Belkecir.
Ce dernier fut depuis des années l’un des adversaires les plus acharnés de Hamid Melzi et plusieurs sources judiciaires soupçonnent le général Ghali Belkecir d’avoir fomenté un dossier pour manipuler la justice algérienne et la contraindre à emprisonner Hamid Melzi et ses deux enfants. Une véritable cabale judiciaire qui prend fin aujourd’hui avec la remise en liberté de Mouloud et Zoheir Melzi.
Quant à Hamid Melzi, le 18 janvier dernier, le juge d’instruction près la 12e chambre du tribunal de Sidi M’Hamed l’avait auditionné dans le fond pour déterminer son implication dans ce dossier d »abus de fonction volontaire à l’effet d’accorder d’indus privilèges en violation des lois et réglementations, outre la conclusion de contrats en violation des dispositions législatives et réglementaires en vigueur pour attribution d’avantages injustifiés à autrui ».
On ignore jusqu’à maintenant si la justice a abouti à des conclusions déterminantes. Le procès de Hamid Melzi n’a toujours pas été fixé ni programmé.
