Le Professeur d’économie Rédha Tir, l’homme qui a été nommé président du Conseil national économique et social (CNES) au début du mois de mars dernier, est derrière la nomination d’Abdelaziz Khelef comme conseiller à l’économie et aux finances à la Présidence de la République, a appris Algérie Part au cours de ses investigations.
C’est, effectivement, Rédha Tir qui a proposé à la Présidence le profil d’Abdelaziz Khelef, l’ancien ministre du Commerce et des Finances, Secrétaire général (SG) à la Présidence de la République. Originaire de Guemar dans la wilaya d’El-Oued, Oued Souf, Abdelaziz Khelef a commencé sa carrière au ministère de l’Industrie et de l’Énergie dans les années 1970, il a été ministre du commerce de 1980 à 1986 et des finances de 1986 à 1988. Il a ensuite rejoint la Tunisie en qualité d’ambassadeur de 1988 à 1989, avant de rebondir comme secrétaire d’Etat aux affaire maghrébines (1989-1991), puis Secrétaire général de la présidence de la république (1991-1992).
Le nouveau conseiller de Tebboune a également dirigé la Banque Islamique de Développement (BID) entre 1994 et 2006. Plusieurs sources concordantes bien introduites au sein du sérail algérien ont assuré à Algérie Part que Rédha Tir, le président du CNES, est en contact permanent avec Abdelmadjid Tebboune et son équipe de conseillers. Il a une forte influence sur le Palais Présidentiel d’El-Mouradia. C’est lui qui a proposé, d’ailleurs, une short-liste de compétences nationales en économie et en finances avec lesquelles la Présidence, a-t-il suggéré, doit travailler. Sur cette short-liste, nous retrouvons le nouveau conseiller à la Présidence Khelef Abdelaziz, mais aussi l’ancien ministre des finances qui vient de remettre un important rapport de conjoncture et de prospective à la Présidence, Abdelatif Benachenhou ainsi que l’ex-gouverneur de la Banque d’Algérie et ancien ministre des finances, Mohamed Loukal, et enfin Nordine Aït Laoussine. Ancien ministre de l’Energie, président du cabinet Nalcosa. Pour l’heure, la Présidence a validé un premier profil, à savoir celui d’Abdelaziz Khelef. Pour les autres personnalités, aucune forme de collaboration n’a été encore définie avec le Palais Présidentiel d’El-Mouradia.
