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samedi, novembre 9, 2024

Confidentiel. La prison d’El-Harrach totalement submergée : les salles occupées à plus de 130% !

Inquiétante surpopulation carcérale à la prison d’El-Harrach, l’établissement pénitentiaire de la capitale Alger, où les cellules et les salles des détenus sont totalement débordées et submergées. Les vagues d’arrestations massives des militants, activistes du Hirak ou de simples manifestants pacifiques placés en détention par la justice algérienne au niveau de cette prison ont provoqué une surpopulation qui inquiète fortement le personnel pénitentiaire en raison du risque sanitaire très élevé en cette période de pandémie du COVID-19. 

Des cadres de la Direction Générale de l’Administration Pénitentiaire et de la Réinsertion ont confié à Algérie Part que le taux d’occupation des salles de la prison d’El-Harrach a dépassé les 130 % ! Des salles aménagées pour accueillir au grand maximum 50 détenus sont en train d’abriter en ce moment plus de 70, voire au-delà de 80 détenus. Cette promiscuité favorise le développement des foyers du COVID-19 dans les établissements pénitentiaires. Le personnel administratif et les gardiens de prison ont exprimé à maintes reprises leur inquiétude d’autant plus que plusieurs cas de contamination au COVID-19 ont été déclarés et recensés à la prison d’El-Harrach depuis le début de l’épidémie en Algérie.

La prison d’El-Harrach a été construite pour accueillir près de 3000 détenus. Or, aujourd’hui, ce nombre a été largement dépassé en dépit du transfert de plusieurs détenus vers d’autres prisons à travers le pays comme la prison de Koléa. Chaque soir, des centaines de détenus à El-Harrach dorment sur le sol dans des conditions d’hygiène innommables. Les services de l’infirmerie de cette prison n’est même pas équipée pour dépister ou soigner les patients atteints des syndromes du COVID-19. A chaque fois, il faut transférer les détenus vers des hôpitaux environnants suivant un protocole sécuritaire très strict.

Malgré les alertes lancées par l’administration pénitentiaire, la prison d’El-Harrach continue de recevoir chaque jour un nombre important de nouveaux prisonniers notamment des détenus politiques dont le seul tort est d’avoir participé virtuellement ou physiquement aux activités du Hirak. « A ce rythme-là, le taux d’occupation des cellules et salles va exploser encore et dépassera les 140, voire les 150 %. C’est une véritable bombe sanitaire », craint un cadre de la direction de la prison d’El-Harrach.

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