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jeudi, avril 25, 2024

Confidentiel. Fort lobbying pour placer à la tête de la DGSN un ami au général Ghali Belkecir

Un fort lobbying a été déployé au sein du sérail algérien pour inciter la Présidence algérienne à opérer un changement important à la tête de la DGSN, à savoir la police algérienne. Des lobbies tentent de « vendre » et de « parrainer » la candidature d’un controversé ancien général de la Gendarmerie Nationale qui est, par la même occasion, un ami très proche de l’ancien sinistre patron de la gendarmerie nationale, le général Ghali Belkecir, en fuite à l’étranger et recherché par le tribunal militaire de Blida pour « haute trahison ». 

Ce général s’appelle Tahar Meghalet. Il était l’ancien commandant du 5e Commandement régional de la Gendarmerie nationale à Constantine. Le 8 juillet 2018, il a été remplacé dans ses fonctions par le fameux colonel Smail Serhoud qui deviendra, par la suite, général et chef d’Etat-Major de la gendarmerie nationale car il était l’un des serviteurs les plus dociles du clan Gaid Salah avant d’être chassé du pouvoir au début du mois de février 2020.

Serhoud aux oubliettes, mais le général Tahar Meghalet pourrait bientôt faire son retour au sein des services de sécurité. Natif de Mostaganem, plus exactement de Mesra, comme le général Ghali Belkecir, ce dernier est originaire du douar Sidi Fellag, le général Tahar Meghalet a été admis à la retraite dés juillet 2018. Ghali Belkecir lui avait « offert » un départ à la retraite en toute quiétude pour lui épargner tout risque de poursuites judiciaires au moment où une véritable campagne de nettoyage était menée au sein de la gendarmerie algérienne afin d’éliminer tous les anciens collaborateurs du général-major Menad Nouba, l’ex-patron de la gendarmerie nationale entre 2015 et 2018, qui a été condamné par le tribunal militaire de Blida à 15 ans de prison ferme au début du mois de nombre 2019 pour “enrichissement illicite”, “abus de fonction” et “biens mal acquis” dans plusieurs wilayas du pays comme Alger, Oran ou Tipaza.

Aujourd’hui, le nom du général Tahar Meghalet est évoqué avec beaucoup d’insistance pour remplacer l’actuel patron de la DGSN, Lounissi Khelifa. Ce dernier ne bénéfice pas de la confiance du Président Abdelmadjid Tebboune car il représente encore l’un des derniers « pions » du clan du général Wassini Bouazza, l’ex-puissant patron de la DGSI « tombé » le 14 avril dernier et placé en détention à la prison militaire de Blida. Wassini Bouazza est réputé pour avoir été l’un des plus farouches opposants à l’accession de Tebboune au palais Présidentiel d’El-Mouradia. Wassini Bouazza s’est emparé de plusieurs institutions sensibles comme la DGSN où il avait placé Khelifa Lounissi le 24 août 2019 à la tête de l’institution en charge de gérer les troupes de la police algérienne.

Khelifa Lounissi est aujourd’hui le dernier « résidu » du clan de Wassini Bouazza. L’entourage proche de Tebboune ne veut pas tarder à se débarrasser de cet encombrant « soldat de Wassini Bouazza ». Mais pour ce faire, il faut lui trouver un successeur. C’est dans ce contexte que le « CV » du général Tahar Meghalet a été soumis au palais présidentiel d’El-Mouradia par tout un lobby composé de plusieurs personnalités influentes comme l’ex-sénateur FLN Lazrag Mohamed, propriétaire du quotidien Carrefour d’Algérie, et frère de Lazrag Ghali, contrôleur de police et l’ancien Secrétaire Général de la DGSN au temps du colonel Mustapha Elhabiri.  Notons enfin que les manoeuvres de ce lobby sont totalement dangereuses car la proximité du général Tahar Meghalet avec le général Ghali Belkecir risque de provoquer des grincements de dents au plus haut sommet de l’Etat algérien.

 

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