Abdesslam Bouchouareb, ex-ministre de l’Industrie et des Mines entre avril 2014 et mai 2017, sera prochainement convoqué par les enquêteurs de la brigade de recherches de la gendarmerie nationale de Bab jedid pour qu’il soit entendu dans le cadre d’une enquête sur les affaires et privilèges obtenus par Ali Haddad dans plusieurs marchés publics, a-t-on appris de plusieurs sources concordantes.
En tant qu’ancien ministre ayant dirigé un porte-feuille stratégique du gouvernement algérien, Bouchouareb sera interrogé à plusieurs de la conclusion de plusieurs marchés importants qui ont profité directement ou indirectement aux entreprises d’Ali Haddad. Plusieurs éléments concrets démontrent que Bouchouareb entretenait une complicité assumée avec Ali Haddad.
Malheureusement, Abdesslam Bouchouareb ne se trouve pas en Algérie depuis de longues semaines, confirment nos sources. L’ex-ministre serait en France et ne daigne pas rentrer de sitôt dans son pays où des ennuis judiciaires peuvent lui compliquer l’existence. Cependant, d’après nos sources, si Bouchouareb ne répond pas à la convocation de la gendarmerie nationale, la justice algérienne pourrait enclencher à son encontre une procédure d’inculpation afin d’émettre un mandat d’arrêt international.
Signalons enfin que trois autres anciens ministres sont également dans le viseur des enquêteurs des services de sécurité. Ces anciens ministres ont entretenu des relations troublantes avec l’oligarque algérien qui croupit en ce moment à la prison d’El-Harrach en attendant son premier procès prévu le 20 mai prochain.
Parmi ces trois anciens ministres, le nom d’El-Hadi Ould Ali est largement évoqué. L’ex-ministre de la jeunesse et des sports est soupçonné d’avoir oeuvré directement pour les intérêts occultes d’Ali Haddad dans le secteur sporti.