Les travailleurs du Métro d’Alger n’ont pas pu toucher l’intégralité de leurs salaires du mois de septembre. Leur employeur leur a versé à peine 40 % de leur salaire net en raison des difficultés financières provoquées par la crise sanitaire du coronavirus COVID-19. Les caisses sont de plus en plus vides et les salariés du Métro d’Alger risquent de perdre tout bonnement leurs paies durant les prochains mois à venir.
Plus de 1000 employés sont frappés de plein fouet par les conséquences de cette crise financière dont plus de 800 salariés sont titulaires d’un contrat à durée indéterminée (CDI), a appris encore Algérie Part au cours de ses investigations. L’Etat algérien n’a apporté aucune aide à ces salariés infortunés qui sont en train de perdre leur gagne-pain dans l’indifférence générale des autorités publiques. Le métro d’Alger a suspendu ses activités depuis le début de l’épidémie de la COVID-19, à savoir à la fin du mois de mars dernier. Les salariés ne sont aucunement responsable de cette situation sanitaire exceptionnelle et, pourtant, ils n’ont droit à aucune compensation financière ou prise en charge de la part de l’Etat comme c’est actuellement l’usage dans plusieurs pays confrontés à la pandémie de la COVID-19.
Cette semaine, des travailleurs du Métro d’Alger ont organisé des rassemblements de protestation pour exprimer leur crainte par rapport à leur avenir incertain. Une incertitude qui s’explique aussi par le départ à la fin de ce mois d’octobre de l’entreprise française RATP El Djazaïr, filiale de RATP Dev, appartenant au Groupe RATP (Régie autonome des transports parisiens), qui assurait l’exploitation depuis novembre 2011 du Métro d’Alger, date de la mise en service de la première ligne de ce métro. C’est l’entreprise étatique l’Entreprise Métro d’Alger (EMA) qui reprendra l’exploitation du Métro d’Alger dés le 1er novembre prochain.
Or, cette perspective fait peur aux 1000 employés du métro d’Alger qui n’ont aucune garantie concernant le maintien de leurs emplois et l’élaboration d’une stratégie efficace pour assurer la survie financière du seul métro du pays.