21.9 C
Alger
vendredi, juin 9, 2023

Confidentiel. Absurde : un magistrat ayant démissionné depuis plus deux ans se retrouve muté vers le tribunal de Miliana

Array

Le dernier mouvement décidé dans le corps de la justice jeudi dernier est caractérisé par de nombreuses absurdités qui témoignent d’un manque criant de sérieux dans la gestion des affaires de ce secteur névralgique. Preuve en est, un juge qui avait démissionné de l’appareil judiciaire depuis plus de deux ans pour exercer le métier d’avocat s’est retrouvé, à sa plus grande surprise, nommé en tant que juge d’instruction près du tribunal de Miliana dans la wilaya d’Ain Defla !

Cette histoire n’est guère une blague. Ce magistrat s’appelle M. Moussadek. Il est devenu avocat depuis plus d’une année et enseigne même à l’université d’Oran. Il était auparavant juge de siège près du tribunal de Naâma. Il a depuis changé de vie pour se consacrer à d’autres activités comme l’enseignement. Mais au ministère de la Justice, les hauts responsables ignorent décidément la démission et le départ de ce magistrat.

Ils le nomment ainsi comme juge d’instruction près du tribunal de Miliana ! Le principal concerné était lui sous le choc. Cette grossière erreur dévoile toute l’anarchie qui règne en ce moment au ministère de la Justice.

Pour rappel,  les magistrats ont entamé, dimanche, un mouvement de grève au niveau de plusieurs tribunaux et Cours à travers le territoire national pour revendiquer l’amélioration de leurs conditions socio-professionnelles. « Le taux de suivi au premier jour de la grève a atteint 96% sur tout le territoire national », indique un communiqué du Syndicat national des magistrats (SNM) ayant appelé à cette grève.

Pour rappel, cette grève intervient au lendemain du mouvement annuel des magistrats décidé jeudi par le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM).De son côté, le ministère de la Justice a démenti, dimanche dans un communiqué, l’information contenue dans un présumé communiqué « illégal » rendu public aujourd’hui, selon laquelle les résultats du mouvement annuel des magistrats auraient été gelés.

« La 1ere session ordinaire du CSM s’est clôturée le 24 octobre 2019, conformément au PV de la réunion qui a été dressé par le secrétaire du CSM », a noté le ministère de la Justice dans un communiqué ajoutant que « le maintien de la session ouverte, selon le présumé communiqué, est en contradiction avec le PV du CSM relatif à la clôture de la session ».

« Compte tenu du fait que cette réunion s’est tenue dans un lieu inconnu et en dehors du siège du CSM et vu l’absence de la majorité de ces membres, le communiqué qui en découle ne porte aucune signature, et de ce fait le ministère de la Justice considère le document en question nul et non avenu », conclut le communiqué du ministère.

dernières nouvelles
Actualités