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jeudi, septembre 28, 2023

Le colonel Mourad. K, l’officier qui veut faire la pluie et le beau temps au ministère de l’énergie

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L’Algérie, un pays que l’on pensait libéré de ses vieux carcans sécuritaires. Un pays que l’on croyait soulagé de la chape de plomb  sécuritaire des services de renseignement. Malheureusement, il n’en fut rien et dans des départements ministériels stratégiques, des anciens officiers des services continuent de se comporter comme des petits roitelets. 

C’est, en tout cas, ce qui se passe au ministère de l’Energie avec un certain Colonel Mourad. K. Ce chargé de sécurité outrepasse régulièrement ses prérogatives et s’octroie même le privilège d’assister à des réunions confidentielles des hauts cadres du ministère de l’Energie. Diplômé en sociologie, le fameux colonel Mourad. K n’a aucune connaissance particulière du secteur et ne dispose d’aucune compétence pour comprendre les véritables enjeux de l’énergie en Algérie.

Et pourtant dans le département dirigé par Mustapha Guitouni, il est traité comme un vrai décideur. Il accompagne régulièrement la délégation ministérielle qui se rend à Hassi Messaoud et prend part aux travaux de plusieurs commissions comme celle qui planche sur les autorisations d’exportation des produits gaziers et chimiques.

Il obtient ainsi des données sensibles qui ne concernent que les technocrates du ministère. En quoi un ancien colonel du DRS doit se mêler de loin comme de près de ces affaires économiques ? Pis encore, cet officier va encore plus loin et propose aux hauts cadres du ministère de l’Energie de leur fournir toutes les informations sur « ces journalistes qui dérangent ». Ces journalistes qui peuvent compromettre les bonnes affaires des dirigeants à travers leurs enquêtes et révélations. C’est du moins ce qu’il a promis à la secrétaire général, Fatma-Zohra Chorfi, après les révélations d’Algériepart sur les blocages dangereux qui minent le fonctionnement du ministère de l’Energie ces trois derniers mois.

Au moment où l’Algérie avait négocié paisiblement la restructuration de l’ancien DRS, ce résidu de la sécuritocratie démontre à lui-seul qu’il y a encore du chemin à parcourir pour que nos institutions soient sainement gérées.

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