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jeudi, avril 25, 2024

Capital Humain 2020 – L’Algérie Première en Afrique du Nord Selon la Banque Mondiale !

L’indice du capital humain (HCI) est une mesure internationale qui compare les composants clés du capital humain à travers les pays. En d’autres termes il quantifie la contribution de la santé et de l’éducation selon 6 critères différents aux niveaux de productivité de la prochaine génération de travailleurs.

Ainsi, chaque pays peut évaluer le manque à gagner résultant de ses déficits de capital humain, et dans quelle mesure il pourrait progresser et transformer ces pertes en gains en agissant sur ces carences.

L’indice de capital humain mesure et compare les principales composantes du capital humain à l’échelle de la planète, à savoir la somme de connaissances et de compétences et la santé qu’un individu accumule tout au long de sa vie. Un capital humain plus élevé est corrélé à des revenus supérieurs, pour les individus comme pour les pays, et à une plus forte cohésion sociale. C’est un levier essentiel pour installer une croissance durable et réduire la pauvreté.

Concrètement, cet indice, formé à partir de plusieurs composantes, que sont la probabilité de survie jusqu’à 5 ans, le nombre d’années scolaires attendues, et les années scolaires adaptées à l’apprentissage et le taux de survie des adultes, mesure la quantité de capital humain qu’un enfant né aujourd’hui peut espérer atteindre à l’âge de 18 ans. Et pour le Maghreb les résultats sont très parlants !

Le 16 Septembre 2020, la Banque Mondiale estime dans son rapport sur l’indice de capital humain pour 2020, qu’un enfant né aujourd’hui dans cette zone aura plus de chance concernant ses capacités productives, s’il est né en Algérie que dans les autres pays d’Afrique du Nord !

L’Algérie décroche en effet un score de 0,53, devançant la Tunisie 0,52, le Maroc 0,5, l’Egypte 0,49 et la Mauritanie 0,38. La Libye n’étant pas présente.

La Banque Mondiale reconnait ainsi à l’Algérie le développement de son capital humain à l’échelle régionale, qui a conduit à des progrès remarquables en matière de santé de ses citoyens en termes de lutte contre la mortalité infantile et maternelle et en termes d’éducation.

S’agissant de l’éducation, la Banque mondiale estime que le royaume du Maroc peut faire mieux.

« Une approche cohérente de la construction du capital humain a été plus difficile à réaliser au Maroc, où l’engagement politique en faveur de l’éducation à travers les gouvernements successifs ne s’est pas étendu à d’autres politiques essentielles à l’amélioration des résultats du capital humain »

Si le Top 5 de cet indice est dominé par Singapore, Hong Kong, le Japon, la Corée du Sud et le Canada, et que les dernières places sont occupées par le Mali, le Niger, le Soudan du Sud, le Tchad et la république centrafricaine, il n’en demeure pas moins que l’utilisation du capital humain existant reste problématique dans la région Moyen Orient Afrique du Nord, les pays ne parvenant pas à traduire les compétences et le potentiel productif de pans entiers de leur population en croissance économique…

Toutefois, la Banque Mondiale note que les États les plus riches du Conseil de coopération du Golfe (CCG) affichent des valeurs supérieures (indice HCI situé entre 0,56 et 0,57), distançant les pays en situation de conflit, comme le Yémen (0,37) et l’Iraq (0,41).

Bachir Outaghani

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