Boubekeur Benbouzid est un homme qu’aucun algérien n’est prêt d’oublier. L’ancien ministre de l’Education Nationale a fait partie des dirigeants les plus inamovibles de l’histoire contemporaine de l’Algérie. Pourtant retiré d’une fonction gouvernementale et après près de deux décennies de pouvoir politique, Benbouzid continue de jouir de plusieurs privilèges.
Des privilèges qui peuvent paraître insolents en cette période de crise financière où l’Algérie doit se montrer exemplaire pour économiser ses deniers et surmonter la tempête.
L’exemplarité, et le sens du sacrifice, Boubekeur Benbouzid ne les connait pas ! Lui qui a été ministre de 1993 jusqu’à… 2012 continue d’entretenir le train de vie d’un haut commis de l’Etat alors qu’il n’est plus au gouvernement.
Pour preuve, le sénateur Boubekeur Benbouzid habite toujours et encore à Club-des-Pins, la résidence d’Etat, au frais du contribuable algérien, de l’argent public…
Et pourtant, Benbouzid n’est guère une personne nécessiteuse ou défavorisée. Après près de 20 ans au pouvoir, l’ancien ministre a assez bien gagné sa vie pour construire une somptueuse villa à Ain Benian, tout près du charmant Port de la Madrague (El Djamila).
Une villa qui s’étend sur une superficie de 600 M2 au niveau de la Cité des 136 logements EPLF (Cité Bahdja) de la commune d’Ain Benian. Boubekeur Benbouzid est le voisin d’Abdelmadjid Sidi-Saïd, le patron de l’UGTA et l’un des thuriféraires du régime.
Selon nos investigations, Boubekeur Benbouzid possédait auparavant des appartements à Baba Hassen au niveau d’une ancienne coopérative privée.
Benbouzid ne manque donc de rien. Et pourtant, il continue de profiter des deniers publics pour être pris en charge par l’Etat et habiter au Club-des-Pins. Comme de nombreux anciens ministres et hauts responsables sur lesquels Algeriepart mène des investigations, Benbouzid ne veut visiblement pas se séparer de ses sempiternels privilèges coûteux pour le Trésor Public.
Si chacun des hauts responsables de notre pays acceptaient de revenir habiter chez eux au lieu de squatter la Résidence d’Etat, les pouvoirs publics pourraient économiser un budget qui servirait à financer des dépenses nettement plus justifiées.
Mais il semblerait qu’une seule villa ne suffise pas à Benbouzid et à ses semblables. Et crise financière ou pas, ils ne s’émeuvent guère des problèmes financiers de notre pays.