Les partisans du 5ème mandat pour Abdelaziz Bouteflika se mettent en ordre de marche. Si les partis politiques, membres de la majorité présidentielle, se refusent à s’afficher publiquement en faveur de cette option, des personnalités connues de la sphère boutflikienne commencent à s’agiter : une commission nationale de soutien au 5ème mandat va être lancée prochainement.
Selon des sources proches de certains partis de la majorité présidentielle, le nouveau comité va être lancé par le député de Annaba, Baha Eddine Tliba. Le parlementaire va s’entourer de personnalités de premier plan, parmi lesquelles des figures qui ont quitté la scène politique depuis bien longtemps. A commencer par Abdelaziz Belkhadem, l’ancien premier ministre et son successeur, Abdelmalek Sellal qui reprendra sa place par les promoteurs d’une nouvelle candidature, par procuration, du chef de l’Etat. Figureront également d’anciens ministres comme Amara Benyounès et Amar Ghoul.
Pour l’instant, ce groupe fera « la promotion » d’un cinquième mandat. Autrement dit, il est notamment chargé de vendre l’importance de lancer un 5ème mandat présidentiel. Pour cela, les arguments ne manquent pas : le pays a besoin de stabilité et le chef de l’Etat « devra poursuivre son œuvre ». Dans la réalité, les partisans du chef de l’Etat veulent offrir à leur champion une présidentielle à vie.
Ces appels du pied serviront, également, à justifier la candidature du chef de l’Etat par « les appels du peuple ». Un scénario qui a déjà été utilisé lors du précédent mandat.
Officiellement, si l’option du 5ème mandat est maintenue, elle ne sera pas annoncée avant le mois de février 2019. Les proches du chef de l’Etat ne veulent pas s’épuiser par une longue campagne électorale !
Saïd Sadia