En 2021, les ressortissants algériens sont devenus parmi les premiers migrants illégaux interpellés ou placés dans des centres de rétention déployés par les pays de l’Union Européenne (UE). En effet, depuis le début de l’année 2021, au moins 6500 migrants algériens ont été interpellés alors qu’ils tentaient d’entrer clandestinement dans les pays relevant de l’UE, nous apprend ainsi un rapport publié ce 15 novembre par le Sénat français. Il s’agit d’un rapport approfondi portant sur les « Négociations du Pacte sur la migration et l’asile ».
Ce rapport cite Fabrice Leggeri, directeur exécutif de Frontex. Ce haut responsable européen révèle que les migrants interpellés viennent principalement de Tunisie (12 000), d’Algérie (6 500), d’Afrique subsaharienne et du Bangladesh. Pour rappel, Frontex est l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes. Elle est appelée communément Frontex et elle est l’agence de l’Union européenne chargée du contrôle et de la gestion des frontières extérieures de l’espace Schengen.
En 2016, cette agence a vu son mandat élargi et renforcé pour devenir l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes. Outre le contrôle des migrations, elle s’est vu attribuer un rôle de gestion des frontières et une responsabilité accrue dans la lutte contre la criminalité transfrontalière. Frontex est désormais reconnue comme étant l’une des pierres angulaires de l’espace de liberté, de sécurité et de justice de l’UE. De même, les opérations de recherche et de sauvetage ont été officiellement intégrées à son mandat chaque fois que des situations de ce type surviennent dans le cadre de la surveillance des frontières maritimes.
Notons, par ailleurs, que ce même rapport du Sénat français nous apprend qu’après avoir connu une baisse considérable du nombre d’arrivées irrégulières dans l’Union européenne (baisse de 92 % depuis 2015), ces flux sont repartis à la hausse en 2021 avec une augmentation de + 64 % par rapport à 2020.
La même source indique enfin que si les flux sont en baisse de 25 % en Méditerranée orientale (entre la Turquie et la Grèce), ces flux sont en hausse sur les autres routes migratoires : Méditerranée centrale (au départ de la Libye et la Tunisie vers l’Italie ; 41 000 franchissements illégaux, soit +92 % par rapport à 2020), Balkans occidentaux (27 000, soit + 50 % par rapport à 2020), Méditerranée occidentale (du Maroc vers l’Espagne : environ 10 000, soit + 14 % par rapport à 2020) ; (Canaries : 8 500, soit + 50 % par rapport à 2020), frontière biélorusse (5 700).
Bientôt toute l’Afrique du Nord emmigrera en Europe, et les européens en Afrique du Nord et puis après les Nord africains retourneront en Afrique du Nord et les européens en Europe , ce sera le jeux du chat et la souris.