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samedi, avril 20, 2024

Arrestations, incarcérations et répression quotidienne : ambiance « début des années 90 » en Algérie !

Silence, on réprime ! C’est la phrase qui résume le mieux le déroulement des évènements actuels en Algérie. Chaque jour que Dieu fait, des arrestations et des incarcérations sont rapportées par les défenseurs des Droits de l’Homme et les rares avocats qui sont encore engagés en faveur de la défense des libertés civiles et publiques. Pis encore, certains observateurs avertis n’hésitent pas à faire le parallèle entre la situation politique actuelle du pays avec les fortes tensions ayant caractérisé le début des années 90, la période sinistre qui a précédé les violences de la guerre civile en Algérie. 

Et ce parallèle trouve son sens si l’on regarde de près la répression quotidienne menée par les services de sécurité contre de nombreux membres de l’opposition algérienne dont certaines tendances sont tout bonnement qualifiées de « terroristes » par les autorités algériennes.

Ce lundi 13 septembre, de nouveaux assauts particulièrement brusques ont été menés à l’encontre de militants et opposants pacifiques mêmes s’ils sont sympathisants de certains mouvements considérés comme radicaux à l’image du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK) ou le mouvement qualifié d’islamiste de Rachad. Ce lundi, le domicile d’une femme, oui une simple femme qui n’a jamais porté les armes ni appelé à la sédition violente, a été encerclé par plusieurs agents des services de sécurité. Il s’agit du domicile de la militante Mira Moknache, enseignante universitaire et ancienne militante du MAK. Oui, cette militante très engagée en Kabylie a annoncé sa démission des rangs du MAK depuis le 14 mars 2021 lors d’une émission diffusée par Berbère TV.

Mais, visiblement, ce positionnement ne rassure pas les autorités algériennes qui ont envoyé une dizaine de policiers pour arrêter une simple femme désarmée et pacifique en dépit de ses idées radicales concernant l’avenir de la Kabylie.

Pendant la même journée de ce lundi 13 septembre, le journaliste Mohamed Mouloudj qui travaille au quotidien Liberté a été arrêté par des éléments de la Gendarmerie Nationale. Son domicile a été perquisitionné par les forces de la Gendarmerie Nationale qui l’ont placé en garde-à-vue visiblement pour ses liens avec le MAK.

L’écrivain et chercheur Abdesselam Abdenour a fait les frais lui-aussi de cette campagne d’arrestations arbitraires. Après avoir perquisitionné son domicile à Tizi-Ouzou, les services de sécurité ont interpellé ce militant qui avait pour habitude d’intervenir sur plusieurs questions de l’actualité nationale et régionale en Kabylie. Derrière chaque arrestation, les sources sécuritaires avancent toujours la même explication, la sempiternelle version des faits, à savoir des liens directs ou indirects avec le MAK qualifié d’organisation terroriste depuis fin mai 2021.

La veille lundi 12 septembre, c’était le journaliste algérien et défenseur des droits humains Hassan Bouras qui a été placé ce dimanche en détention provisoire notamment pour «apologie du terrorisme», a-t-on appris auprès de l’un de ses avocats. Hassan Bouras a été inculpé d’«appartenance à une organisation terroriste, apologie du terrorisme, et de complot contre la sécurité de l’État visant à changer le système de gouvernance», a indiqué à l’AFP Me Abdelghani Badi.

Le journaliste, qui a été écroué après son audition par un juge d’instruction du tribunal de Sidi Mhamed à Alger, est également poursuivi pour «utilisation de moyens techniques et médiatiques pour enrôler des individus contre l’autorité de l’État», selon l’avocat.

Les autorités avaient arrêté le 6 septembre Hassan Bouras et perquisitionné son domicile à El Bayadh (nord-ouest), pour des motifs inconnus, avait dénoncé alors la Ligue algérienne des droits de l’homme (LADDH), dont le journaliste est membre. Hassan Bouras avait été condamné à un an de prison en 2016 pour avoir «insulté un juge, un membre des forces publiques et un organe gouvernemental».

L’organisation de défense des droits humains Amnesty International avait alors qualifié Hassan Bouras de «prisonnier d’opinion» et déclaré qu’il avait été condamné «pour une vidéo dénonçant la corruption de responsables locaux dans la ville d’El Bayadh».

Il est à siglaner enfin que selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), environ 200 personnes sont en prison en lien avec le mouvement de protestation pro-démocratie Hirak qui secoue le pays sporadiquement depuis 2019. Force est également de constater qu’une nouvelle vague de répression a déferlé sur l’Algérie après le meurtre tragique de Djamel Bensmail le 11 août dernier en Kabylie. Depuis cette sinistre séquence, les arrestations et incarcérations ont pris une nouvelle dimension dramatique. Et à chaque fois, les lobbys médiatiques proches du pouvoir algérien et même les services de sécurité communiquent sur les personnes interpellées ou accusées pour les associer au déclenchement des feux de forêt en Kabylie au mois d’août passé.

C’est dire que tout est savamment orchestré et calculé pour justifier la « légalité » de cette répression inédite et violente.

 

 

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4 تعليقات

  1. La violation du peuple a commencé en 1830 et elle continuera jusqu’à la fin des temps , tant que Fafa s’intéresse à l’Algérie ,elle aura toujours ses fidèles au pouvoir pour massacrer les algériens et spolié leurs richesses , peut être inchallah ,un jour viendra où il y aura un vrai algérien qui aimerait ses frères algériens et son pays et qui dirigerait l’Algérie sans profiter ou spolié sa richesse ,on espère si Le Bon Dieu le voudra.

  2. @saber, il faut qu’on arrête de constamment mêler la France et/ou le Maroc a nos soucis.
    Les premiers responsables c’est nous même, qui sommes incapables de nous délivrer des parasites qui veulent nous enterrer vivants.
    Mais gardons espoir car les derniers événements décrits dans cet article, marque la fébrilité du pouvoir face à la pression sociale et internationale qui commencent à faire effet.

  3. Si nos parents et ancêtres avaient su que le pays serait dévoyé à ce point et qu’une telle calamité tomberait sur la tête du pauvre peuple, jamais, au grand jamais ils n’auraient sacrifié leur vie face aux Turcs sanguinaires et aux Français colonisateurs.
    Car face à ces deux envahisseurs étrangers, on savait à quoi s’en tenir, c’étaient des ennemis bien identifiés, sauvages, sournois, impitoyables et oppresseurs. Leur nature étant bien établie, autant que le but de leur présence sur le territoire national.
    Aujourd’hui, le pays est pris en otage par une camarilla de génézéros grabataires qui font régner leur ordre de mafieux, avec des sous-fifres qui exécutent leurs basses œuvres, dont la répression horrible contre toutes les honnêtes personnes qui les contestent ou les dénoncent.
    Ainsi, l’écrivain Abdenour Abdesselam arrêté hier. Il a dénoncé sur YouTube le pouvoir Ânji rien et nommément la potiche 4% Tebtebboune d’avoir incendié la Kabylie, ce que tous le Kabyles majoritairement savent et affirment, hormis les KDS qui protègent leur khobza. C’est courageux de sa part, car il réside à Ath Hichem, en Haute Kabylie et il a lancé à leur face qu’ils peuvent venir l’arrêter. Il a soutenu que ce minable pouvoir n’est pas à son premier complot contre la Kabylie. On connaît tous ses tours de passe-passe, avec lesquels ils ne brillent ni par l’intelligence, ni par la subtilité encore moins par l’esprit, c’est tellement grossier et abjecte qu’il n’y a que des assoiffés de pouvoir, avide d’une volonté de puissance, ordre de minables lilliputiens incapables de gérer un pays, mais maîtres en brigandage, en pillage, en détournement de fonds publics, du foncier, du patrimoine national versé par népotisme à leurs affidés au dinar symbolique etc.
    C’est un pays voué à la ruine, sa déchéance est proche, bientôt plus un rond dans la cagnotte, c’est là où tous les rats vont abandonner le navire qu’il auront coulé.

  4. MONSIEUR Ya Dendani

    Si nos parents et ancêtres avaient su que le pays serait dévoyé à ce point et qu’une telle calamité tomberait sur la tête du pauvre peuple, jamais, au grand jamais ils n’auraient sacrifié leur vie face aux Turcs sanguinaires et aux Français colonisateurs.

    c est la verite une pensee a mon grand pere et aux Chouhadas