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mardi, juin 6, 2023

Les Algériens produisent à peine 30 % du lait qu’ils boivent et 0 % du sucre qu’ils consomment

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L’Algérie ne produit presque rien de ce qu’elle consomme. Et notre agriculture ne couvre presque pas nos besoins élémentaires. C’est du moins ce que souligne la très sérieuse étude menée par des chercheurs du Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (CREAD).

Réalisée à la demande du Programme alimentaire mondial (PAM), cette enquête de terrain nous apprend  que le taux de la couverture de la production locale des besoins du marché algérien sont de 30% seulement pour les céréales, 30% pour le lait, 5% pour les huiles alimentaires et 0% pour le sucre. Ces données prouvent que « l’accroissement de la production agricole, même s’il reflète l’effort considérable engagé, reste toujours bien en-deçà d’une demande croissante deux fois plus rapidement durant la même période, sous le double effet de la reprise de la croissance démographique et de l’amélioration des revenus moyens des ménages, d’où le creusement de l’écart entre offre et la demande imposant une hausse continue des volumes de denrées alimentaires importées », note cette étude.

Les experts du CREAD ont relevé, par ailleurs, que l’incapacité de l’Algérie à produire sa propre nourriture s’explique par le déficit pluvial touchant l’essentiel de l’agriculture algérienne et par la lenteur des progrès en matière des rendements et de productivité.

« Dans les décennies futures, l’Algérie sera de plus en plus dans l’incapacité de poursuivre dans la même voie et de recourir aux mêmes solutions, car, au-delà des risques liés à la volatilité des prix sur les marchés internationaux qui constitue un variable externe non maitrisable, il y aura un risque aggravé lié au changement climatique qui créera davantage de difficultés au secteur agricole domestique pour garantir le maintien des taux de croissance actuels », a averti enfin cette étude selon laquelle la ration alimentaire est déséquilibrée car « la place occupée par les blés est très importante et celle des protéines et de matières grasses encore trop basse », ce qui conduit à la hausse des maladies non transmissibles mais lourdement handicapantes telles le diabète ou les maladies cardio-vasculaires.

 

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