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jeudi, avril 25, 2024

Algérie : l’équivalent de pas moins de 12,4 milliards d’euros pour financer des projets ou programmes inachevés

C’est une perte financière digne d’un immense gâchis sur lequel personne n’ose se poser la moindre question. En Algérie, les autorités lancent des projets sans en maîtriser les coûts et encore moins les délais de réalisation. Ce qui provoque des réévaluations financières et de nouvelles dotations budgétaires à cause de la faiblesse d’évaluation des projets et le non-respect des délais de leur réalisation. En 2021, l’Algérie devra dépenser l’équivalent de pas moins de 12,4 milliards d’euros pour financer des projets et des programmes inachevés en 2020 ou même en 2019 voire même des projets datant de 2018.

Le projet de loi de finances 2021 nous apprend que plus de 1882 milliards de Da seront dédiés à la réévaluation des projets pour couvrir le coût des réévaluations du programme en cours et le coût des programmes neufs. Dans le détail, les secteurs, de l’industrie, de l’Agriculture et hydraulique, le soutien aux services productifs, les infrastructures économiques et administratives, l’éducation, la formation, le soutien à l’habitat, les infrastructures socio-culturelles généreront toutes ces dépenses définitives qui représentent tout de même d’énormes charges financières pour le budget de l’Etat algérien en proie à un énorme déficit à cause de la crise financière suscitée par la pandémie du COVID-19.

Selon plusieurs observateurs et connaisseurs des finances publiques en Algérie, la réévaluation des projets est causée par plusieurs facteurs dont l’écart entre le prix de soumission et celui fixé par les bureaux d’études, l’insuffisance du nombre de bureaux d’études ainsi que les avenants aux contenus des projets lors de leur réalisation. Ces anomalies ou irrégularités soulèvent des interrogations sur la transparence dans l’utilisation des ressources financières.

Prenons un exemple concret dans le secteur des Travaux Publics. Un montant de 550 millions d’euros a été consacré depuis décembre 2019 à la réévaluation de plusieurs projets de routes centralisés pour la protection des frontières des wilayas de Tebessa, Tlemcen, Ouargla et El-Oued avec un montant. Le montant de renforcement de l’aménagement et du dédoublement des autres routes au niveau national a atteint 192 Millions d’euros. Mais jusqu’à aujourd’hui, personne n’a contrôlé l’exécution de ces projets et on ignore encore leur taux d’avancement jusqu’à ce mois de novembre 2020. Les travaux ont-ils été achevés dans les délais et les routes sont-elles prêtes et mises en service ? Cet argent public a-t-il été bien utilisé ? Personne ne le sait…

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1 تعليق

  1. pour limiter ces pertes seches de l’etat Algerien ,il faut liberer Haddad ( avec Bracelet ) a condition de reintegrer les milliers de travailleurs du BT ET TP qui n ‘ont pas ete payes depuis des mois
    – finir les projets en souffrance due a son enprisonnement
    – enfin rembourser progressivement tous les credits qui lui ont accordes par les banques nationales.
    c’est la moins mauvaise des solutions,car le laisser en prison n ‘arrange rien et c’est l’etat Algerien qui perdre encore