Soucieuse de redorer son blason face à la revendication identitaire, les autorités algériennes ont lâché un « nouveau morceau ». Elles ont promis, par le biais du ministre de l’Intérieur, d’inscrire tous les frontons des institutions et administrations publiques en Tamazight.
Lors d’une récente intervention médiatique, Nouredine Bedoui a révélé que son département ministériel a demandé à « actualiser » les inscriptions des frontons des établissements et administrations publiques pour les transcrire en arabe et en Tamazight.
L’opération est donc la seconde du genre. En janvier, le ministère de l’Intérieur était la première institution publique à avoir diffusé un communiqué en tamazight. Il avait utilisé des caractères latins qui ont suscité des polémiques. Le ministre s’en explique et a rappelé que «Cette opération a été suivie par d’autres publications officielles en Tamazight où les caractères arabes et tifinagh avaient été utilisés et nous avons donné des instructions aux autorités locales pour la mise à jour des enseignes des sièges officiels des établissements et institutions administratives en Tamazight aux côtés de la langue arabe ».
Auparavant, seules les institutions et administrations situées notamment en Kabylie sont transcrites en tamazight, en plus de l’arabe et du français. A Alger, la commune d’Alger-centre a été la première institution à transcrire son fronton en Tamazight.