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jeudi, avril 18, 2024

Affaire Noureddine Tounsi : l’ONG PPLAAF répond aux accusations d’espionnage de la justice algérienne

La Plateforme de Protection des Lanceurs d’Alerte en Afrique (PPLAAF) a réagi officiellement ce mardi à la triste affaire de l’emprisonnement arbitraire du lanceur d’alerte et militant anti-corruption Nourreddine Tounsi. L’ONG international présidée par William Bourdon, célèbre avocat au Barreau de Paris, spécialisé en droit des sociétés, droit des médias et droit pénal, a dénoncé le placement sous mandat de dépôt de Nourredine Tounsi et les graves accusations d’espionnage qui ont été formulées à son encontre. 

« Après la condamnation du journaliste Khaled Drareni pour « incitation à attroupement non armé et atteinte à l’unité nationale » et « à l’intégrité du territoire national », voilà que les autorités algériennes se distinguent en cherchant à emprisonner un lanceur d’alerte pour « espionnage » », a déploré ainsi William Bourdon, président de PPLAAF.

Le tribunal de la Cité Djamel à Oran a placé sous mandat de dépôt Noureddine Tounsi le 23 septembre dernier. Les magistrats ont accusé ouvertement Nourredine Tounsi d’espionnage au prétexte qu’il aurait partagé des informations avec PPLAAF. Son avocat a demandé la liberté provisoire le 27 septembre, en vain.

Face à ces gravissimes accusations, l’ONG PPLAAF n’a pas caché son indignation. Ce mardi, dans son communiqué parvenu à la rédaction d’Algérie Part, PPLAAF a expliqué qu’elle « est en relation avec Noureddine Tounsi depuis la fin de l’année 2017. A cette époque, la presse locale avait déjà publié l’ensemble de ses révélations. Depuis, PPLAAF s’est contentée de l’appuyer dans sa défense judiciaire, alors qu’il était visé par un nombre impressionnant de procédures concomitantes ».

 » PPLAAF est une ONG indépendante, qui aide juridiquement celles et ceux qui veulent révéler des activités illégales ou contraires à l’intérêt général africain, pour y mettre un terme », a expliqué encore à ce propos Henri Thulliez, avocat à Paris et directeur de la Fondation pour l’égalité des chances en Afrique,  directeur de PPLAAF. « Après que les autorités algériennes ont accusé Reporters sans frontières de « déstabiliser » le pays, elles accusent PPLAAF et un courageux lanceur d’alerte d’espionnage. Tout est bon pour réduire au silence les vigies de la démocratie. C’est très regrettable », dénonce enfin Henri Thulliez.

 

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