Pour trancher avec les pratiques de son prédécesseur, Abdelmadjid Tebboune joue, à fond, la carte de la communication. De manière quasi-quotidienne, le premier ministre se réunit avec ses « collèges » du gouvernement. Et cela se sait tout de suite. A l’issue de chacune des réunions, les services du premier ministre rendent public un communiqué détaillé.
Ainsi, lundi, Abdelmadjid Tebboune s’est intéressé au lancinant problème de la production de lait cru. Il a demandé, notamment, la création d’un groupe d’experts chargés d’ « étudier les conditions qui président au fonctionnement de l’ensemble des activités liées à la filière lait dans leurs différents volets et segments ». Il s’agit également de « déterminer les facteurs à l’origine des dysfonctionnements périodiques constatés dans la gestion du marché des produits laitiers, et de définir les mesures préalables à prendre, en première instance, en vue d’assurer toutes les conditions nécessaires au contrôle et à la régulation des activités liées ».
Si le premier ministre s’attaque à ce sujet, c’est parce que l’importation de lait coûte plus de 1,5 milliards de dollars par an. Un chiffre énorme pour un pays dont les capacités de production son énormes.
Mais la communication gouvernementale ne s’arrête pas là. Tous les conseils interministériels qui se sont tenus ces derniers temps ont été portés à la connaissance du grand public. Les Algériens savent donc ce qui se fait au niveau gouvernemental. Or, du temps où Abdelmalek Sellal était premier ministre, aucune activité gouvernementale n’était rendue publique.
S’agit-il d’une réelle volonté de communiquer ? D’un exercice de transparence ou d’un simple exercice de communication ? L’avenir nous donnera des réponse à ces questions.