L’entrepreneuriat n’est pas une notion en vogue en Algérie. Et les statiques le prouvent : 7 travailleurs sur 10 sont des salariés qui se contentent de percevoir un salaire à la fin du mois.
Ce mode de vie est, décidément, le plus prisé par les Algériens qui préfèrent ne pas prendre les risques de la création d’entreprises. Dans ce contexte, le salariat « continue à constituer la forme d’emploi dominante » comme le fait remarquer l’Office National des Statistiques (ONS). Il « touche en moyenne sept occupés sur dix (69,8%) », fait observer cette source en soulignant que « cette part reste nettement plus importante auprès des femmes, puisqu’elle atteint 75,9% ».
D’un autre côté, le nombre des entrepreneurs ne cesse de baisser en Algérie. L’ONS révèle une « régression du volume de l’auto emploi ( les employeurs et les indépendants) par rapport à septembre 2016, avec un solde négatif de 57 000, un recul du volume des salariés non permanents ( 157 000 ) ». Cela signifie clairement que de nombreux entrepreneurs algériens ont mis les clés sous le paillasson en se déclarant en faillite.
En revanche, le nombre des salariés est en « progression significative » : plus de 114 000 salariés permanent par rapport à septembre 2016. Le dernier rapport de l’ONS précise enfin que le secteur des services marchands et non marchands absorbe 60,7% de la main d’œuvre totale en Algérie, suivi par le BTP (16,8%), l’industrie (13,9%) et enfin l’agriculture (8,6%).