L’homme a disparu des radars. Et pourtant, il y a à peine quelques mois, cet homme narguait les Algériens et soumettait tous les juges de notre pays à l’arbitraire le plus scélérat. Cet homme s’appelle Tayeb Louh, l’ogre qui a ruiné la justice algérienne de toute sa substance existentielle et morale. Entre le 11 septembre 2013 au 31 mars 2019, période de son règne sur ce secteur clé de notre pays, Tayeb Louh a offert une véritable immunité aux plus grands corrompus du régime.
Tayeb Louh est le véritable gardien du temple. Les dossiers de corruption abandonnés dans les tiroirs de nos tribunaux, c’est lui. Les grosses affaires de malversations financières étouffées et passées sous silence, c’est lui. L’impunité cruelle des corrompus et pilleurs de nos richesses nationales, c’est lui. L’emprisonnement arbitraire des opposants, journalistes indépendants et simples Facebookers assoiffés de liberté, c’est lui. Les verdicts arrangés qui chérissent les plus forts au détriment des plus faibles, c’est lui.
Oui, Tayeb Louh est certainement l’un des pires symboles de ce régime algérien que combattent des millions de manifestants dans la rue. Et pourtant, personne ne cherche après lui. Aucune autorité ne l’a encore inquiété, ni convoqué pour le traduire devant la Justice. Celle-là même qu’il avait souillé de ses fioritures. Ses crimes sont, pourtant, très nombreux.