Voilà nous y sommes … L’Afrique s’invite de nouveau dans le débat intello stellaire américain et par ricochet l’écho se propage au niveau des « majors » de la presse washingtonienne , et on n’a pas tarde’ à voir un War Hawk ( Faucon de Guerre) comme John Bolton conseiller de Donald Trump en matière de sécurité’ nationale , étaler son patchwork africain , comme prélude d’un canevas « déjà –évoqué » .
Ancien collaborateur de Georges W Bush mais surtout ténor de l’American Entreprise Institute : cœur de la doctrine suprématiste et fief des anciens praticiens du pouvoir, Bolton appartenait à cette catégorie des nouveaux conservateurs ayant pondu en 2003, la notion de Cavalerie Globale comme outil militaire de l’unilatéralisme américain.
Cependant et par ces temps qui courent, le jargon unilatéralisme renait dans un nouveau ton prenant déjà forme dans une reformulation des concepts et on parle surtout d’une relocalisation vers l’espace africain de la cavalerie globale pour des besoins de coopération , autrement dit : Global Cavalry Rebasing .
La cavalerie globale c’est donc toute l’armée américaine de l’étranger qui doit être mise à contribution pour établir des relations stratégiques (comprendre économiques), avec des pays du monde et maintenant c’est l’Afrique qui devient son point d’orgue.
Or, c’est justement dans ce vieux continent que la bagarre , pour des impératifs économiques , pourrait éclater avec une chine qui prend la tête mondiale en matière de croissance et qui doit dépenser, à elle seule, 4500 milliards de dollars pour régler d’ici 2040, non seulement son problème de consommation de l’énergie, mais son besoin en produits miniers .
Cette soif expansionniste commerciale chinoise a amené pékin à devenir le plus grand prêteur auprès des pays africains, surpassant de loin la Banque mondiale, toute une doctrine lui permettant d’avoir accès aux sources naturelles.
On évoque déjà le cas de neufs pays africains ayant craqué sous le poids de la dette et la solution qui se dégageait, était celle d’engager des mesures visant à accorder des concessions de taille aux entreprises chinoises.
Premier exemple : le Djibouti avec ses 1,8 millions d’habitants, décide de se laisser « dévorer » le premier, par le monstre de l’Asie du Sud-est. C’est dire qu’ après un projet de financement chinois de 4 milliards de dollars d’une ligne ferroviaire électrifiée ( la plus moderne d’Afrique ), le liant à son voisin éthiopien, le voilà encore bénéficier d’un prêt bancaire de Shanghai de 300 millions de dollars pour réaliser un pipeline d’approvisionnement en eau à partir de la même Ethiopie (source Monica Wang Yale University ).
Le raisonnement Djiboutien est simple : Si nous n’avons pas de ressources naturelles on peut toujours faire valoir notre position stratégique sur le détroit de Bab al Mandab (30km de large et là ou passe presque 21% du commerce Mondial).
Les chinois l’ont compris avant eux, et ce pays de la corne d’Afrique commença, des lors, à payer la dette en accordant à Pékin le droit d’ouvrir en avril dernier, une base militaire, nouvelle qui secoua, d’un coup, l’ex-secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson .
Monsieur Rex ex-patron Exxon Mobile est un ancien antichinois , il était , d’ailleurs, un élément appartenant ces les lobbies pétroliers qui gravitent autour du pouvoir politique lesquels ont remué suffisamment de cœurs dans l’élite politique de Washington pour faire comprendre le danger du dogme énergétique Chinois ( Zouaimia quotidien Oran décembre 2006 ) .
Ce faisant, ces lobbies n’avaient pour autant gagné l’esprit de ceux qui ont vu plus loin que le pétrole. En effet, l’élite washingtonienne, à ce moment là, avait joué le facilitateur dans cet échec, et Rumsfeld de la défense, en était son centre de gravité. Aujourd’hui John Bolton conseiller de Trump et Mike Pompeo secrétaire d’Etat commencent à avoir un sens aigu de la vitesse au sujet de l’Afrique.
Par LARBI ZOUAIMIA