C’est un cas inédit et rare à travers le monde. Les autorités algériennes sont en train d’agréer sans la moindre hésitation plusieurs projets d’usines de montages des téléphones et smartphones en Algérie. Samsung, Wiko, la liste ne cesse de s’allonger et le ministère de l’Industrie veut nous faire croire qu’il s’agit d’une véritable industrie naissante.
Ce qui est fondamentalement faux et mensonger. Ces marques internationales qui lancent leurs usines avec des partenaires locaux, à savoir des hommes d’affaires algériens, comme Samsung, LG ou Wiko ne développent pas la moindre industrie.
Tout comme Condor, Stream System, Iris ou Star Light pour reprendre que ces marques locales qui bénéficient depuis plusieurs années d’un certain nombre d’avantages fiscaux et parafiscaux sans apporter la moindre valeur ajoutée à l’économie nationale.
Et pour cause, il n’y a aucun montage industriel dans les usines des marques algériennes comme dans les nouvelles marques internationales présentes dans notre pays.
Il n y a pas de machines qui rassemblent de manière automatisée, les différentes composants, ni même des parties, des téléphones en kits.
Il s’agit uniquement d’un montage manuel ou semi manuel, à l’aide d’un outillage basique, fait par des employés qui travaillent quotidiennement comme des enfants qui s’amusent à assembler des puzzles.
Force est également de constater que presque tous les composants qui entrent dans le processus de montage d’un smartphone sont importés depuis l’étranger.
On ne peut les fabriquer en Algérie car la conception de ces composants nécessite un savoir-faire technologique qui n’est nullement disponible dans notre pays.
Condor, Samsung ou Wiko, tous ces projets consistent à procéder à l’assemblage d’un smartphone désossé. C’est une activité rudimentaire qu ne dépasse pas un taux d’intégration de 15% emballage compris !
Oui, en réalité, dans ces usines, il n’y a que l’emballage qui est Algérien. »Et encore là, il faudra vérifier d’une usine à une autre pour démontrer si l’emballage des smartphones est réellement fabriqué dans notre pays » nous informe un professionnel du secteur.
Ces projets de smartphones « made in Algérie » ne s’inscrivent dans aucune démarche industrielle car l’Algérie ne dispose d’aucun tissu de sous-traitants dans ce secteur technologique.
Il est communément admis qu’avec un taux d’intégration inférieur à 40 %, un produit ne peut pas être déclaré comme étant fabriqué en local, et donc made in Algeria dans notre cas.
Ce qui exclu largement le cas de ces smartphones assemblés chez Condor, Stream System ou Samsung made « in Algeria »…