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mardi, septembre 26, 2023

Les dessous de la guerre froide qui oppose Tebboune à Ali Haddad

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Mis au devant de la scène politico-médiatique depuis plusieurs années, Ali Haddad est obligé de faire profil bas. Sa puissance a tellement décliné qu’il a été obligé de « quitter » la salle des conférences de l’Ecole Supérieure de la Sécurité Sociale, samedi, avant que le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, n’arrive sur les lieux. Simple départ ou s’agit-il d’un désaveu ?

Selon des témoins, le patron du FCE aurait été contraint de quitter les lieux sur demande du premier ministre. Ce dernier aurait exigé le départ de Ali Haddad avant de pouvoir entrer dans la salle. Le patron de l’ETRHB  s’est donc exécuté, sans doute pour ne pas provoquer un incident.

Avant de quitter les lieux, Ali Haddad s’est fait accompagné par le secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi-Saïd. Une issue de secours pour un homme habitué aux feux de la rampe depuis qu’il est porté aux nues par les proches de Abdelaziz Bouteflika.

Déjà du temps où Abdelmalek Sellal était premier ministre, Ali Haddad avait commencé à devenir un personnage peu apprécié en haut lieu. Le courant entre lui et les responsables du gouvernement était tellement mauvais que Sellal avait claqué la porte d’un forum africain des chefs d’entreprises qui se tenait à Alger en décembre.

S’il est difficile de savoir ce qui s’est réellement passé dans la tête du premier ministre, les récentes sorties publiques de Abdelmadjid Tebboune dénote d’une volonté des autorités de mettre à l’écart les hommes d’affaires devenus politiquement encombrants. « L’intrusion des hommes d’affaires dans la politique, c’est fini », avait clamé Abdelmadjid Tebboune lors de son récent passage devant les députés. A-t-il donc met sa promesse à exécution ?

Selon d’autres sources, une véritable guerre froide oppose Tebboune à Ali Haddad. Le patron du FCE n’est pas content de l’hostilité apparente du Premier Ministre à l’égard des hommes d’affaires notamment ceux qui sont fidèles à Ali Haddad comme Mourad Oulmi, le patron de SOVAC. Ali Haddad en veut aussi à Tebboune pour avoir remis en cause les décisions adoptées par l’ancien ministre de l’Industrie, Abdesslam Bouchouareb, en faveur de plus acteurs économiques privées dont des oligarques proches du richissime patron de l’ETRHB.

Enfin, selon nos sources, le limogeage de près de 8 cadres importants du ministère de l’Industrie, jugés très proches de Bouchouareb et de certains hommes d’affaires puissants, a fortement déplu à Ali Haddad qui aurait protesté dans les coulisses contre ces « attaques répétitives » portées à l’encontre des intérêts des hommes d’affaires de son club.

Décidément, cette guerre froide entre Tebboune et Ali Haddad va connaître prochainement de nouveaux rebondissements.

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